Parce que le hasard est notre maître [Deutschland]

Ah... Le ciel est d'un bleu pur, les nuages qui s'y promènent arborent tous des formes très agréables, la température est juste comme il faut. Pas trop chaud, pas trop froid.

Bref, ce sont des conditions optimales pour une bonne sieste. Il ne manque plus qu'un carré d'herbe molle et ce sera parfait.

Pour le chat, ça ira, j'en ai deux qui me collent aux basques, et un autre qui semble croire que ma tête est un coussin. Il écrase mon béret. Et je me demande si l'écraser en échange...

Non, je rigole, les chats sont les amis, ce sont eux que je préfère~ C'est vrai ça ! Ils sont tout doux, tout chauds, personne ne leurs dicte leurs conduites, ils peuvent être sauvages et apprivoisés...

Aah... Si je pouvais être un chat, je ne sentirais pas le regard désobligeant des autres sur moi. Je sais, mon pays a contracté une dette qui dépasse l'entendement. C'est vrai, je passe les heures de réunion à dormir. Enfin, ça vaut mieux que les passer à écouter notre trio de la mésentente se désaccorder sur un sujet ou un autre.

- Si seulement je pouvais être comme toi et tes semblables... chuchotai-je au Persian qui s'était installé sur mon sternum lorsque je m'étais allongé. Si je pouvais être comme vous, je crois que je serais le chat le plus heureux sur cette bonne Terre...

Je rejetai ma tête en arrière, observant les nuages. J'ai toujours aimé faire ça. Ma mère savait lire les messages qui y étaient cachés, moi je peux uniquement vous définir une forme.

- Tu sais, c'est dommage que Japon ne soit pas là. Je crois que lui-aussi il aime regarder le ciel.

Je continuai de rêvasser, les yeux perdus dans la voûte immense lorsqu'une ombre vint se découper.

Si c'est ce dindon de Turquie, je ferai semblant de dormir. Je le jure.

[Hrpg: juste pour ce rp uniquement, j'écris à la première personne pour pas dénoter avec le premier post]

Pourquoi je suis venu ici? Bonne question. En ce moment, je voyage un peu partout pour plusieurs raisons: parler affaires et prendre des vacances. Enfin, c'était surtout des bons arguments avancés par mes supérieurs car ils avaient trop la flemme de bouger mais aussi par mes frères car ils trouvaient que je travaillais trop. Si je les écoutais, je serais à l'heure actuelle dans la même galère que les autres. Or maintenant, j'ai remboursé ma vieille dette, je peux donc me consacrer aux choses vraiment sérieuse et mettre les bouchées double.
Tant que je le peux encore...

-Mwaaaaou~

Quelque chose se frotta contre mes jambes, je regardais par terre et vit... un chat. Des gouttes de sueurs perlaient du haut de mon front. Non, c'est vrai qu'ici on est chez Grèce et que ces bestioles griffues non dociles pupulent dans le coin. Non, il ne fallait plus bouger, ne pas faire un pas. Nein, des poils pleins mon pantalon! Ils perdent plus de poils que Berlizt! Des poils partout! Il faut nettoyer, vite! Où je pourrais trouver quelque chose pour...

-Mawmaw?

Le chat me fixait droit dans les yeux, d'autres s'attroupaient autour de moi. J'allais être attaqué! Vite, il faut élaborer une stratégie de fuite, je ne pouvais pas me battre contre des chats, c'est mal vu et Italie m'en voudrait!
Un bruit de gamelle résonna dans tout le quartier, comme des ninjas, les chats disparurent. Ouf. Je pouvais enfin continuer d'observer ce plan de ville.

On m'avait indiqué l'endroit où passait le plus de temps Grèce. Je souris, un peu dégouté, car pour venir ici et demander son chemin sans se faire insulter par les habitants, je m'étais déguisé: lunette, chemise blanche courte, jean propre, si il fallait parler affaires il valait mieux être bien habillé, ainsi qu'un chapeau de paille le soleil tapait fort.

Je me mis donc en route. Ce fut long et surtout chaud. Je ne suis pas habitué aux fortes chaleurs de ce genre. Il peut faire chaud chez moi, comme chez France, mais ici...
Je m'essuyais le front et le cou avec un mouchoir. Enfin, je devais bientôt être arrivé. Une personne en face était allongé. Je reconnu Grèce. J'avançais en sa direction tout en réfléchissant de quoi j'allais lui parler: vacance ou affaires?

Arrivé vers le grec allongé, je pu m'empêcher de lui faire une remarque froide en le voyant toujours couché entrain de dormir:

- Tu cr............

Des chats... encore des chats partout.... j'arrivais plus à prononcer la phrase et aussi à me mouvoir. Je crois que j'étais entrain de beuger. Ach, nein....

-Mwaaa~

C'est Turquie ? C'est pas Turquie ? C'est qui ?

Si seulement je pouvais comprendre les miaulements et autres ronronnements de mes chats...

Toujours est-il que je gardais les paupières à moitié closes. Après tout, prudence était mère de sûreté. Et que j'étais là pour me reposer, accessoirement.

Allez, un petit regard rapide, mon grand, histoire de voir de qui il s'agit.

Des cheveux blonds ? Bah c'est pas ce cher Dindon, donc tout va bien...

Ouvrant grand les yeux, je décroisai les bras et poussai un peu le matou qui s'était tranquillement installé sur mon plexus solaire.

- T'es mignonne, boule de poil, mais tu prends un peu trop tes aises...

Je le déposai à mes côtés, lui grattouillant derrière les oreilles jusqu'à obtenir un ronronnement de satisfaction ce qui me fit sourire.

- Kalimera Allemagne ! le saluai-je d'un mouvement lent de poignet. C'est rare de te voir dans le coin. Tu me cherchais, peut-être ?!

Je me redressai un peu plus, m'adossant au tronc, et cherchai à calmer la horde féline qui semblait vouloir lui grimper dessus comme elle en a l'habitude avec ma personne.

- Hey, les petits, vous vous trompez de cible. Allez plutôt embêter l'encapuchonné. Il est dans le coin, je crois.

Je ne sais si c'était le fruit de mon imagination, toujours est-il qu'il me sembla voir une étincelle de sadisme dans leurs yeux, juste avant qu’ils ne s'enfuient à toute vitesse, pour une destination inconnue. Je fais confiance à leurs sens, ils sont bien plus développés que les miens, après tout !

- Tu peux t'asseoir, tu sais, à moins que tu n'ais peur pour ton pantalon.

Moi-même, je portais la tenue que j'utilisais lorsque j'excavais ce qui fut le temps de ma mère.

- C'est drôle, quand même, parce que tu serais passé dans un peu moins d'une heure, tu n'aurais peut-être pas pu me trouver. J'ai promis à Chypre une promenade. Le hasard sait faire les choses. Particulièrement lorsque ce sont les doigts des dieux qui le guide... Mais je ne pense pas que tu sois venu philosopher avec moi, ni parler théologie. Je me trompe ?