| | Les fics débiles de Grèce | |
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Grèce
Messages : 65 Date d'inscription : 05/03/2013 Age : 38 Localisation : Sous un arbre
| Sujet: Les fics débiles de Grèce Dim 14 Avr - 11:59 | |
| /!\ Fics remisées plus bas/!\ Bonjour à tout le monde ! L'idée conductrice, ce sont les blagues. Je m'inspire en fait des blagues présentes dans l'appli' de mon téléphone Bonne lecture Corrigé ! 1- Qu'est-ce qui..? - Spoiler:
-Hé, Bruder !
-Lâche-moi Gilbert, répondit laconiquement Allemagne.
Marchant d'un bon pas, il parcourait les longs couloirs, tentant d'ignorer son imbécile d'aîné qui lui tournait autour. N'avait-il rien de mieux à faire ? Aller taquiner la poêle de Hongrie, par exemple !
-West, je te cause ! Comment peux-tu ignorer mon awesome moi ?!
L'albinos se figea, scandalisé. Comment son petit-frère, qu'il avait élevé, chéri, éduqué, bref, dont il s'était occupé -enfin autant que possible- osait-il l'ignorer de la sorte ?
Il atterrit de son état de choc lorsqu'il aperçut vers où se dirigeait son cadet.
-West ! Attend !
-Que veux-tu, Gilbert ? Finit par soupirer l'autre, la main sur la porte.
-Euh... Qu'est-ce qui pèse 500 kg et qui est jaune ?
Un sourire aux allures gênées, Prusse évitait le regard sérieux de Ludwig.
-Je n'ai pas le temps avec tes bêtises, jugea-t-il.
Il fit tourner la poignée et s'engouffra dans la pièce.
Enfin, il le tenta. Il entra plutôt en collision avec un mur moelleux et jaune.
-GILBERT !
-Ne te fâches pas ! Tu te souviens, lorsque j'ai laissé Gilbird aux bons soins d'Amérique ? Bah il est revenu ce matin...
-Piu piu.
"Qu'est-ce qui pèse 500 kg, qui est jaune, et qui vit dans une cage ?
Un canari... Mais un GROS !"
2- C'est un Américain... - Spoiler:
Aussi finie que pouvait l'être la Guerre Froide, les deux personnifications adversaires entretenaient une relation assez... spéciale, constituée de taquineries et autres rabaissements. Nul n'essayait de s'y immiscer. Déjà parce que la nation Russe restait effrayante malgré sa défaite, mais aussi que celle États-unienne était une vraie tête à claques. Alors, c'était de loin que Angleterre surveillait avec appréhension son ancienne colonie communiquer avec Russie. Il ne fallait pas se fourvoyer, hein : il ne s'inquiétait pas. Pour États-Unis ? Pff ! Cet espèce de gros mégalo qui avait opté pour porter le nom de son continent au lieu du pays qu'il personnifiait ? La bonne blague ! -Angleterre ? Qu'est-ce que tu fais au milieu du couloir ? L'interrogea France. xXx -Tu vas quelque part ? S'étonna Toris en observant Alfred faire des allers-retours entre sa valise et ses placards. -Oui, Russie m'a invité à visiter chez lui. Enfin, Moscou. Réprimant la frayeur qui l'avait prise à l'énoncé du nom haï, la Lituanie entreprit de l'aider. xXx -Alors, Amérique, que penses-tu de ma capitale ? -Que la mienne est bien plus majestueuse ! Assura l'Américain. Il avait emprunté des vêtements chauds à son petit-frère, évitant ainsi d'avoir à emprunter une tenue à l'autre « coco ». -Il y a un problème ? Tu t'agites encore plus que d'habitude, observa le plus vieux. -Hum. En fait, j'ai une furieuse envie de pisser, marmonna honteusement Alfred. Ha ! Juste ce qu'il me fallait ! Ivan n'eut même pas le temps de s'en offusquer que son ennemi préféré fonça dans une petite ruelle, dans l'espoir de s'y soulager. -Hé ! Non, Amérique ! Ne fais pas ça ici ! Alfred lui offrit un grimace. -J'en étais sûr ! Tu veux que je meurs la vessie explosée ! Fucking coco ! -Cesse donc de faire l'idiot, soupira le Russe. Suis-moi, tu ne peux pas faire ça ici. -C'est pas une ruse ? Tu ne vas pas me traîner aux travers des rues pendant des heures sans interruption ? -Suis-moi, bouffeur de hamburgers, grogna-t-il en réponse. Ils marchèrent encore quelques minutes avant de s'arrêter. Il y a avait là un beau bâtiment crème avec des colonnes, entouré d'un parc bien entretenu, le tout cerné par un muret. -Voilà, tu peux y aller. -Là ? Je peux faire ça, là ? -Dépêches-toi, grogna Ivan. Il n'en fallut pas plus à Alfred pour se coller au crépi et baisser braguette. C'est avec un sourire béat qu'il revint auprès de son ancien ennemi. -C'est ce qu'on appelle l'hospitalité russe, non ? -Non. Ça s'appelle l'ambassade américaine. Kol kol kol.
3- C'est une Belge, un Allemand et un Français... - Spoiler:
-Angleterre ? Je ressens... comme des mauvaises ondes émanant de toi.
-Bloody Hell !
-Mais encore...
Suite à une réunion européenne de moindre importance, c'était une pause déjeuner bien méritée qui se déroulait.
Comme nombre de ses collègues, Angleterre s'était plongé dans la lecture d'un quelconque journal. Jusqu'à cet échange. Arthur avait tellement serré les phalanges sur le papier que celui-ci s'était froissé. Enfin, c'était la page des jeux, donc ça allait encore.
-C'est inadmissible ! Finit par s'exclamer la nation insulaire. Le niveau d'anglais est plus que médiocre !
Il récolta des soupirs et des regards levés vers le ciel, mais ça ne l'arrêta pas dans son discours.
-Tiens ! Je suis sûr que si je vous demande de me faire une simple phrase avec « green », « pink » et « yellow », vous n'y arriverez pas !
Offusqués d'une telle accusation, les autres nations se prirent au jeu. Ce fut Belgique qui s'avança en premier.
-I wake up in the morning, I eat a yellow banana, a green pepper and in the evening I watch the Pink Panther on TV.
Elle adressa un air de défi à Angleterre.
-Tu n'as pas précisé le niveau ou le sujet de ta phrase. Contente-toi de ça, lui asséna-t-elle.
Ludwig prit distraitement la parole, le nez dans des dossiers où quelques diagrammes mettaient de la couleur.
-I wake up in the morning, I see the yellow sun, the green grass and I think to myself : I hope it will be a pink day. C'est un tout autre niveau, je pense.
S'ensuivirent d'autres phrases traînant quelques accents, mais tout à fait compréhensible. Agréablement surpris, Arthur se permit un petit sourire. Jusqu'à ce que France ne se décide à lui aussi ouvrir ouvrir la bouche.
-Le pays de l'amour se doit de parler de toutes les langues, se vanta-t-il. Il est évident que le niveau d'anglais de ma nation est parfaitement élevé !
-Et si à la place de nous casser les pieds, tu nous livrais ta phrase ?
Il se racla la gorge avant de lui aussi donner sa phrase-exemple.
-I wake up in ze mornink, I hear ze phone : « green... green... green... », I pink up ze phone and I say « Yellow ? ».
Il reçut le magazine d'Angleterre dans le visage alors que celui-ci était écroulé de rire sur son fauteuil.
4- C'est deux Italiens et deux Allemands... - Spoiler:
-Allemagne ! -Italie, tu n'es pas encore prêt ? Nous allons bientôt partir. -Je n'arrive pas à mettre ma cravate, tu veux bien m'aider, s'il-te plaît ? Habitué comme il l'était, Allemagne s'exécuta. -C'est gentil de la part d'Angleterre de nous avoir invité, babillait Italie. -Oui. -C'est vrai ce que disait France ? Il a une piscine magique ? -Tu n'auras qu'à lui demander directement. On y va. xXx -Comme vous avez été nombreux à me le demander, commença Angleterre d'une voix lasse, oui j'ai bien une piscine magique. Vous n'avez qu'à me suivre pour la voir. Il fut suivi par la majorité de ses invités. Protégée par un dôme en verre, une large piscine aux dimensions olympiques attendait qu'on vienne l'admirer. -Wah, Arthur ! Elle est superbe ! Fit Hongrie. -Ah, j'imagine tout plein de beaux éphèbes s'ébattant joyeusement dans l'eau et... Francis fut vite réduit au silence avant qu'il ne choque encore l'assemblée. -Mais... le bassin est vide... fit remarquer Italie du Nord en se penchant légèrement. -C'est normal. Il suffit de penser à quelque chose de précis pour que la piscine s'en remplisse. Feliciano releva vivement la tête, les yeux remplis d'étoiles. Il quitta rapidement ses vêtements avant de se jeter dans le bassin. -PASTAAAA ! -C'était à prévoir... soupira Allemagne. Angleterre, que se passe-t-il si deux vœux différents sont formulés ? -Eh bien... -Viens West ! Les coupa Prusse en récupérant son frère par le bras. Il le tira par le bras vers la piscine. Il lui ôta rapidement sa veste avant de le pousser dans la piscine pleines de pâtes, puis fit de même. -BIEEEER ! Les pâtes furent remplacés par l'alcool, sous les protestations indignées de l'Italien qui sortit aussi vite qu'il put, dégoulinant et bien collant. Romano -qui avait suivit Espagne- voulut profiter de cette occasion pour se venger de ces deux bouffeurs de patates qui avaient osé remplacer les sacro-saintes pâtes par ce truc dégoûtant. Il s'élança alors, à son tour, vers la piscine, la tête remplie de pâtes en tout genre. Sauf qu'il se prit le pied dans la veste de Ludwig, ce qui le fit trébucher. -MEEEERDA !
5 - Les méfaits de l'alcool - Spoiler:
Natalya était contente. Aujourd'hui était un grand jour. Aujourd'hui était même le plus beau jour de sa vie !
Car, oui, elle allait enfin pouvoir réaliser le rêve de toute sa vie. Elle le traînait depuis son enfance, et il serait enfin palpable. Enfin !
Tout avait été préparé avec minutie. Pas un seul détail laissé au hasard. OR-GA-NI-SA-TION, on vous dit !
-Oh Natalya, c'est tellement merveilleux ! Pleurait sa grande-sœur.
-Oui Katyusha, je n'arrive toujours pas à y croire !
Elle s'était couchée avec un large sourire et des étoiles plein les yeux. Et au lever elle s'était préparée avec grand soin, s'assurant que sa voilette n'allait pas tomber au premier coup de vent.
Elle serra avec émotion le bouquet de fleurs entre ses mains gantées. Car oui, aujourd'hui, elle allait se marier.
Son cœur en lâcha un soupir d'aise.
Elle allait le trouver chez le maire, comme il en avait été décidé. Elle avait un peu peur. C'était quand même la concrétisation de plusieurs siècles d'existence, tout ça !
-Monsieur le maire, le salua-t-elle d'une voix anxieuse.
-Mademoiselle Braginsky ! C'est un tel honneur pour moi ! Avoir ainsi à assister et officialiser votre union !
L'humain était plus qu'enthousiaste, ce qui permit à Natalya de se calmer un peu. Il n'était pas encore arrivé. Ce n'était qu'une question de minute, maintenant.
La porte s'ouvrit. Le cœur de Natalya frémit alors qu'elle se retournait, un sourire tendre aux lèvres. Il était là ! Leur union allait pouvoir être célébrée comme ce devait l'être.
Lorsque le maire l'aperçut, il écarquilla les yeux.
-Mais voyons, mademoiselle Braginsky, votre fiancé est complètement ivre ! Souhaitez-vous que l'on recule la cérémonie afin qu'il soit sobre ?
Elle lui fit face à nouveau, le regard dur.
-Non ! C'est hors de question !
-Mais...
-Quand grand-frère est sobre, il ne veut pas venir !
6- Les méfaits de l'alcool II - Spoiler:
Le passé de pirate de Angleterre n'était un secret pour personne. Ses manières de ce temps avaient heureusement évolué jusqu'au gentleman de maintenant, mais certaines restaient, hélas. xXx -La plus grosse connerie sous l'emprise de l'alcool ? Répéta Arthur. C'était une soirée qui avait succédé au G8 de la journée. Angleterre réfléchit avant de piquer un fard énorme. -Non, je ne vous le dirai pas, finit-il par annoncer en baissant les yeux. Piqués par la curiosité, les autres le pressèrent de raconter, sentant l'aveu croustillant à dix lieux. France finit par se pencher et lui glisser quelque chose à l'oreille, ce qui fit jurer son voisin d'outre-manche. -Bon, comme on dirait que je n'ai pas trop le choix, reprit-il en glissant un regard furieux à Francis qui prit un air innocent, je vous demande de garder le silence, autant là-dessus que pendant que je raconte. Il prit une longue inspiration avant de se lancer. -C'était peu avant que je n'arrête la piraterie. J'étais allé rendre visite à Alfred et j'en ai profité pour faire le tour des colonies, histoire de voir comment les pionniers s'étaient installés. Et c'est là que j'ai... euh... Il croisa les regards insistants. Même Amérique l'écoutait avec sérieux ! -J'avais fait une halte dans un saloon. Je laisse un peu traîner l'oreille et j'apprends qu'ils cherchaient à élire un nouveau shérif. J'ai dû avoir l'air intéressé, car ils m'ont proposé d'essayer, moi aussi. On était tous là, à regarder un quelconque guignol à chapeau qui énonçait les épreuves. Il fallait d'abord boire dix litres de whisky sans tomber à terre, puis tirer une balle entre les deux yeux d'un ours et enfin, violer une vieille femme Indienne. À ces mots, Arthur porta son verre à ses lèvres, alors que les autres se regardaient entre eux. Qu'avait-il donc bien pu faire ? -On devait être une dizaine à s'enfiler l'alcool. Ils ont fini par tomber comme des mouches, moi seul étais encore debout. -Vu les bouteilles que tu t'enfilais sur ton navire, tu m'étonnes, marmonna entre ses dents Francis. -J'ai foncé alors à la caverne de l'ours, reprit Arthur en le fusillant du regard. Il a poussé des rugissements terribles tout le long. Puis... euh... Il frissonna avant de regarder ses collègues. Ils étaient pendus à ses lèvres. -J'étais saoul, d'accord ? Ils hochèrent docilement la tête. -Je suis donc sortis de la caverne en titubant avant d'interpeller le public pour savoir où se trouvait la vieille Indienne, que je lui colle la balle entre les deux yeux... Arthur enfouit son visage entre ses bras, les pommettes brûlantes. Six statues le fixaient toujours (Canada était parti aussitôt après la réunion), jusqu'à ce que Francis éclate de rire. -Tu... tu as violé un ours ? Balbutia Allemagne, passablement choqué. Un geignement de fin du monde sortit des bras anglais.
7- C'est un Canadien et un États-unien... - Spoiler:
Les lourdes portes en chêne ancestral s'écartèrent brusquement, sous la poussée d'un blond furibond.
Mèche au vent, pull rouge et feuille d'érable blanche, il fonça droit sur son guignol de jumeau.
-Toi. C'est de ta faute.
Coupé en plein milieu de son speech héroïque (béni sois-tu sauveur inconnu), États-Unis loucha sur la crosse de Hockey que transportait son frère.
-Toi. Tu vas souffrir mille morts.
Qu'avait-il donc fait pour avoir réveillé le côté sombre de Canada ?
-Toi. Tu vas...
-Pardon ! Je l'referai plus ! Le coupa Alfred en se mettant à genoux devant son frère.
Il ne put éviter le premier coup, au contraire du deuxième.
-Shut up, bloody eater !
Il pleuvait des coups de crosse.
-Mais qu'est-ce que j'ai fait ? Finit par sangloter Alfred, les lunettes de travers.
Il reçut un coup plus violent sur la tête, qui l'assomma directement.
Se tournant vers le public involontaire, il esquissa un sourire sadique pouvant rappeler celui du capitaine Kirkland.
-Si il vous demande encore pourquoi, vous lui direz que lui et ses fucking ETs ne sont plus les bienvenus au Canada. On n'humilie pas mon premier ministre de cette manière !
Et sur ces mots, la furie canadienne claqua la porte de nouveau, mais en sortant cette fois.
Angleterre fut le premier à sortir de sa stupeur, et éclata de rire en regardant son ancien pupille par terre et réduit au silence.
Sous ses coudes, une dépêche mondiale attendait d'être lue.
« Le premier ministre Canadien serait-il fou ?
En effet, un peu plus tôt dans la journée, le premier ministre Canadien, Mr Fabio Poulx, aurait appelé sa secrétaire à l'aide en jurant avoir aperçut un extra-terrestre.
Après enquête, il s'avérerait que l'alien en question n'était que le ministre Poulx, qui se serait lui-même aperçut dans un miroir. Plus de détail sur l'affaire, page 11.»
8- C'est un Français, un Américain et un Canadien... - Spoiler:
Le Bad Touch Trio trinquait joyeusement en compagnie d'Amérique, de Angleterre et d'Allemagne.
Sous l'emprise de la boisson, nos six nations vantaient les mérites de leurs pays de différentes manières. Lorsque le sujet fut plus ou moins éventé. Alors, un peu éméché, Francis commanda du Champagne, servit ses compagnons de boisson et savoura les bulles sous sa langue. Lorsque les coupes se retrouvèrent vides, Francis prit la bouteille par le goulot et l'explosa au sol !
-En France, on a tellement de Champagne qu'on n'a pas besoin de boire deux fois dans la même bouteille, déclara-t-il calmement à ses camarades stupéfaits.
À ces mots, Alfred réclama une bouteille de Napa Valley, du vin californien, qu'il partagea à son tour.
Puis, une fois les verres vides, il suivit l'exemple de Francis.
-Chez moi aussi, on a tellement de vin qu'on a pas besoin de boire deux fois dans la même bouteille !
Antonio décida alors d'offrir une Sangria, plus pour le geste que ce gâchis. Mais il fut pris de court. En effet, Canada se leva de son siège où il était assis depuis le début, se pencha, semblant ramasser quelque chose, avant de frapper son frère dans la nuque, d'un coup de crosse.
-Eh bien, moi, j'ai tellement d'Américains sur mon territoire que je n'ai pas besoin de boire deux fois avec le même !
Il salua l'assemblée figée et alla rejoindre Cuba qui lui souriait d'un air satisfait.
Le Canadien tue l'Américain, dans la blague
Ce qui a été mis entre crochet est du fait que je n'arrivais pas à me décider sur quelle blague prendre. Ça, et le fait que dans le premier épisode de Hetalia, Belgique est blonde, puis châtain. 9- C'est un Français et une Belge... - Spoiler:
Francis était odieux ces derniers temps. Certes, son nouveau boss était incompétent comme pas deux, mais il pouvait être assez gentleman pour garder son ressentiment pour lui. Après tout, tout un chacun avait un caractère posé, non ?
Hum, oubliez ça.
Mais là, l'état français méritait des tartes, et plus que d'ordinaire.
En effet, depuis le début de l'après-midi, il harcelait Belgique de blagues sur son peuple, les tournant au ridicule.
Si au début la jolie nation était restée calme et courtoise (« -Francis, ce n'est pas drôle, et tu le sais. »), elle paraissait fulminer des affronts portés à son encontre (puisqu'elle représentait la population belge).
Nul ne songeait à voler au secours de la jeune blonde. Déjà, parce que son frère lui-même n'avait pas levé le petit doigt malgré la présence insistante du gastronome. Ensuite, parce que... Parce que Belgique semblait terrifiante à l'instant même.
-Hey, Bieke ! À quoi reconnaît-on un belge dans un groupe de charmeur de serpents ?
Quelques esprits alertes notèrent que la paupière de la blonde s'était mise à tressaillir. D'autres perçurent son aura s'assombrir. Et enfin, les derniers captèrent le bruit des phalanges serrées.
Armée d'un sourire resplendissant, et aussi grand que faux, elle prit la parole.
-Dis-moi Francis, tu sais pourquoi [les blondes ont le nombril bleu / les Français aiment-ils tant les histoires de Belges] ?
Un peu déstabilisé, il lui fallut quelques cillements avant de reprendre pied.
-Euh non...
-[Parce que les blonds, ça existe aussi. / Car ce sont les seules qu'ils comprennent.]
Fière de son coup, elle se leva et alla s'asseoir auprès de Espagne qui lui tendit une tomate bien fraîche.
"À quoi reconnaît-on un belge dans un groupe de charmeur de serpents ? -C'est le seul qui souffle dans le serpent"
10- C'est une Belge et un Suisse... - Spoiler:
Belgique était embêtée. Très. Et nul ne pouvait l'aider sur ce coup-là. Ni Allemagne, ni Autriche ne seraient à temps. Hors de question de le demander à France. Pour Angleterre, ça reviendrait trop cher du voyage.
Le téléphone sonna. Jan.
-Jantje ?
-Bieke ? Tu as des problèmes ?
-Le jubilé, évidemment. Il me reste moins d'une semaines pour achever les préparatifs.
-Relax petite-sœur. Prends un peu de cannabis !
-Ce n'est pas en me droguant que je trouverai une solution, mais merci quand même.
Elle soupira et alla pour raccrocher lorsque son frère l'appela dans le combiné.
-Attends, Bieke !
-C'qui a ?
-Tu as demandé à Suisse ? Je pense qu'il pourra te dépanner. Sinon... Russie ? Moins loin que Amérique.
-Je vais l'appeler, merci.
-À ton service, mijn zus.
Souriant malgré elle, Bieke raccrocha avant de partir à la recherche de son carnet d'adresses. Où était-il ? Ah oui ! Sous le pot de fleurs.
Il faudrait vraiment qu'elle pense à ranger son bureau.
Demain.
-Allô Suisse ? Belgique à l'appareil.
-C'est pourquoi ?
-Eh bien, j'ai un service extrêmement important à te demander...
-Si c'est de l'argent, c'est non, claqua sèchement la voix.
-Je le sais très bien Suisse, c'est un autre service. La semaine prochaine, c'est le grand jubilé du Roi. J'ai presque achevé les préparatifs, en dehors d'un détail. Détail qui se trouve être le service que je te demande.
-Un stand de fromage suisse ? Demanda-t-il d'un ton méfiant.
-Non plus.
-Accouche. Le temps, c'est de l'argent.
-Merci Rockfeller, ironisa Belgique. Sérieusement, Vash, je n'ai pas assez de chars pour mon défilé. Tu veux bien m'en prêter ?
Il y eut un silence qui inquiéta la blonde. Allait-il refuser, comme les autres ?
-Bon, pas de souci. Tu prends le transport à tes frais, bien sûr.
L'image de son porte-monnaie s'envolant (« adieu monde cruel ») lui traversa l'esprit.
-E... évidemment. Je ne pensais pas autrement.
-Bien, maintenant que c'est réglé...
-Mais ce ne sera pas suffisant, le coupa-t-elle.
-Deux chars, alors ? À tes frais...
-Comprends-moi, c'est un très grand jubilé...
-Ah ! Il t'en faut donc trois ! … Bieke ?
La tête contre le bureau, Belgique sanglotait.
11- C'est un Anglais et un Français... - Spoiler:
-Get out bloody wanker !
Et d'autres joyeusetés dans le genre.
Chaises, coussins, dossiers urgents, tous les objets apprenaient à voler.
-La cohabitation de couple, quel souvenir, soupira rêveusement Hongrie.
Une grimace déforma les traits aristocrates de l'Autriche. Lui n'en était pas si nostalgique !
-Euh... sans vouloir vous offenser, Francis et Arthur ne sont pas en couple.
-Qu'en sais-tu Antonio ? Ricana Élizaveta.
Espagne haussa les épaules et s'éloigna du couple. Il savait ce qu'il disait.
-Comment peux-tu faire ça ? Cracha à nouveau Angleterre.
-Mais puisque je te dis que c'est normal !
-Je n'y vois là qu'un manque cruel de discipline ! Pas de politesse ni d'éducation !
Oh, une sacoche...
-Repose ce fauteuil ! S'écria Francis d'une voix aiguë.
Les plus attentifs notèrent qu'une autre voix exprimait sa peur. Cuba fonça sauver son ami Canada qui s'accrochait à son siège avec la force du désespoir.
-Matthew ? Tout va bien ?
Pâle, il baragouina une réponse avant de se faire guider jusqu'à un verre d'alcool cubain.
-Sinon, quelqu'un sait pourquoi ils sont en train de refaire la déco de la salle de réunion ?
-Une sombre histoire de verrou, je crois.
-Ce... cette sale frog m'a...
Arthur était échevelé mais avait remis ses vêtements en place. On pouvait entendre un gargouillis dans la pièce qu'il venait de quitter.
-Il ne ferme pas la porte des toilettes, marmonna-t-il, les pommettes écarlates.
-Il a toujours fait ça, soupira Antonio affalé dans un fauteuil. C'est dans ses habitudes, tu sais.
Il attrapa un livre abandonné là et l'envoya sur ce qui devait être Francis, au vu du geignement.
-Et vous savez quelle est son excuse, en plus ? S'exclama l'Anglais outré.
-Pour qu'on ne le regarde pas par le trou de la serrure, répondirent en chœur quelques pays.
-Désespérant.
12- C'est un Anglais et un Américain... - Spoiler:
-Les licornes n'existent pas !
-Allez, ils recommencent, grogna Danemark.
Norvège lui jeta à peine un regard, concentré sur Islande qui mâchonnait de la réglisse.
-Non mais sérieusement, quand va-t-il lâcher la question ? Reprit le Danois.
-C'est à s'en poser la question, aru~
-Les aliens n'existent pas plus ! Vociféra le gentleman.
France échangea un regard désabusé avec Allemagne. Ce qu'ils pouvaient être fatiguant ces deux-là !
-Toni existe !
-Mint Bunny aussi !
Feliciano dégustait tranquillement une glace alors que Ukraine partageait ses bonbons avec Sealand (« -Que fait ce gosse ici ?! » « -M' s'n »). Russie se délectait des frissons occasionnés chez son souffre-douleur préféré.
-Ils sont encore là-dessus ? Soupira Grèce.
Il retourna à sa sieste alors que Suisse expliquait à Japon pourquoi il devait donner son avis, au lieu de bêtement suivre les exclamations de Amérique.
-Tu n'as aucune preuve !
-Toi non plus, je te ferais dire.
-Tu rigoles ? Vous vous êtes même engueulé !
-T'as vu le match, hier ?
-Non. Et toi non plus. On était ensemble, je te rappelle.
-Ah, oui, c'est vrai.
-J'ai joué le jeu !
-C'est ta réponse à tout, fit remarquer Alfred.
-J'approuve, marmonna Francis d'un air pensif.
Il y eut quelques gloussements discrets parmi les pauvres spectateurs.
Romano et Antonio jouaient au ping-pong avec une boulette de papier, s'insultant à voix basse. Monaco jouait aux cartes avec Roumanie. Suède faisait discrètement du pied à Finlande qui discutait avec Taïwan.
-De toutes façons, tout le monde le sait ! Il n'existe pas plus d'extra-terrestre que de Français intelligent !
-Oh une chaise volante, murmura Feliciano.
13- C'est un Espagnol, un Italien et une Belge... - Spoiler:
L'avion, c'est cher. Et on peut être des nations et devoir faire attention à ses économies (ne pas non plus tomber dans l'excès comme Suisse ou Autriche). C'est pour cette raison que Espagne, Italie du Sud et Belgique partageaient des places de train.
Les premières heures fut mouvementées (« -Mon petit Lovi, tu es si mignon ! » « -Lâche-moi sale pervers ou je t'éclate une tomate ! » « -Belgique tu es si belle ! « -Tu veux t'en manger une ? « -Sans façon. »), mais une fois en terrain français, les humeurs se calmèrent.
Romano grignotait pensivement une tomate en observant dehors alors que les deux autres nations jouaient aux cartes (« -Strip poker ! » « -Même pas en rêve. »)
Puis il y a eut un tunnel. Les lumières s'éteignent.
À la sortie du tunnel, Antonio se tenait la joue en gémissant sa douleur.
« Il a voulu m'embrasser et s'est trompé. Romano lui en a collé une » se dit Belgique.
« Il a voulu embrasser Belgique et en voulant se défendre, elle m'a frappé » se lamenta intérieurement Espagne.
Dans son coin, Romano cachait son sourire derrière sa main.
« Au prochain tunnel, je refais le bruit du baiser et je lui en remets une à ce pervers de Espagne » se moqua l'Italie du Sud. « Mais avant ça, une tomate. »
14- Le sondage. - Spoiler:
-« Un organisme de sondage a décidé d'effectuer une enquête d'envergure mondiale » lisait doctement Autriche. « La question est la suivante : Quelle est votre opinion sur la pénurie d'aliments dans le reste du monde ? »
Le silence suivit la fin de la lecture.
-Certains de nos boss se sont mis d'accord pour répondre à ce sondage, expliqua Allemagne. Et nous, en tant que nations, devrions être à même d'y répondre, en plus de la population.
Le micro crachota un peu vers la fin, mais rien de grave.
-Nous allons donc avoir besoin de votre opinion à chacun. Vous aurez cinq minutes de parole et je désignerai les parleurs. Italie, pas besoin de lever la main, on sait ce que tu comptais annoncer.
Coupé dans son élan d'amour pour les pâtes, Feliciano joua avec le chat que Grèce lui avait prêté, Turquie n'en raffolant guère. Allemagne devait être en train de stresser, voilà tout. Il s'excuserait plus tard.
-Mewô ?
En elle-même, la réunion se passa plutôt bien. Il n'y eut pas (trop) de dérive (« -Les sondages ont été créés en Corée ! ») et chacun respecta son temps de parole (en dehors d'Alfred, évidemment...).
Mais lorsqu'on relisait le procès-verbal, et si il fallait résumer pour pouvoir répondre...
-C'est un véritable flop, sanglota Ludwig. Une catastrophe...
Feliciano tenta de le consoler alors que Japon lisait le résumé en question. On pouvait surtout comprendre que le "flop" en question venait du fait que trop de mots étaient imprécis.
Ainsi, en Afrique, on ne savait pas ce qu'étaient des aliments.
En Europe de l'Ouest, c'était la pénurie qu'on ignorait (« -C'est une recette de pasta ? Avait innocemment demandait Italie du Nord.)
En Europe de l'Est, on se demandait encore ce qu'était une opinion (« -Le gouvernement a toujours raison, da. » « -Arrête de trembler Toris, tu es ridicule ! » « -Mais Feliks... »)
Et aux États-Unis on ne savait pas ce qu'était le reste du monde... (« -I'm a hero ! Vous me couvrez pendant que j'attaque ! » « -Mais il n'y a aucun ennemi... » « -Qui es-tu ? » « -Canada... »)
Japon soupira. Ce n'était pas avec un résultat pareil que le monde bougerait...
15- Un Français et un Russe... - Spoiler:
-I'm a hero !
-Et de quinze, marmonna Francis tout bas. Je me demande quand il arrêtera.
-L'espoir fait vivre, camarade !
-Oh, Ivan. Ce n'était pas Chine mon voisin ?
-Il a préféré endurer le voisinage d'Angleterre au mien. C'est d'un dommage...
Le grand Russe esquissa une moue triste en accord avec ses paroles.
-Tu ne sembles pas aller bien ces derniers temps, j'ai remarqué. Tu as des problèmes avec tes sœurs ?
Un haussement de épaules lui répondit. Mais ça ne suffisait pas à Francis, ça non ! Alors il le poussa doucement du coude pour le presser aux confessions.
-Tu es trop curieux.
-Je préfère penser que je suis attentif à mon entourage.
-C'est la même chose.
-C'est moins péjoratif. Allez, je serai muet comme... comme euh... ta pioche.
Ivan ricana tout bas alors que le blond souriait. Bon, sa comparaison était des plus faibles, certes, mais c'était le résultat qui comptait !
-C'est Alfred. Depuis l'éclatement de l'URSS, ce n'est plus la même chose. Avant il s'intéressait à moi, nous étions en compétition... Pourquoi Angleterre et toi vous arrivez encore à vous intéresser, alors que nous deux...
-Alfred est quelqu'un de très égocentrique. Tant que tu n'as pas une chance de le talonner, il ne se retournera pas. Si Arthur le traite souvent d'ingrat, c'est bien à cause de ce trait de caractère. Et Arthur et moi, c'est incomparable. C'est un peu comme Prusse et Hongrie : une très vieille histoire née de nombreux conflits et d'une proximité forcée.
-Et maintenant, je suis seul. Mes sœurs, les trois pays Baltes, Chine... Je n'ai plus personne. J'en suis presque à regretter la présence de Prusse !
La boutade les fit sourire tous les deux. Aussi profonde que l'était l'amitié liant les trois membres du Bad Touch, Gilbert, Antonio et Francis concédaient le fait que les deux autres avaient un caractère plus que exprimé et marqué.
-Tu dois vraiment te sentir seul, pour ça, ricana le Français.
Il se reçut d'ailleurs un emballage de hamburger roulé en boule, dans le front.
-Si je vous dérange, vous pouvez sortir, cingla USA.
-Le sujet est inintéressant, ton discours est incompréhensible, commença Francis en se levant, le spectacle que tu nous offres est répugnant ! Je n'ai rien à faire dans le thème de cette réunion, alors je m'occupe comme je peux ! Et si ça te dérange toi, parce que je fais la causette avec Russie, c'est que tu as un problème.
L'attitude de Francis effara Chine et Amérique, rappela à Canada son enfance, et à Angleterre et Allemagne les différentes guerres entre eux. Italie, lui, glapit en retrouvant une icône qui lui faisait peur.
Russie sourit.
-Je suis la première puissance mondiale !
-Et c'est tout. Tu veux savoir ce que ma population pense de la tienne ? « Aux USA, quelqu'un qui s'intéresse à la culture européenne, c'est un intellectuel. En Europe, quelqu'un qui s'intéresse à la culture américaine, c'est un attardé ! »
Russie ricana discrètement.
16- Un Américain dans Paris. - Spoiler:
L'inculture crasse de Alfred n'était un secret pour personne. Surtout avec tous les esclandres qu'il avait failli provoquer. Alors, par sa qualité de tuteur, Arthur avait décidé de le reprendre en main en le faisant visiter les capitales européennes pour commencer. D'ailleurs, il aurait dû commencer par Londres mais... La Reine prime sur tout. Alors c'est Paris et Francis qui accueillirent l'Américain. -Alfred ! Tu as fait bon voyage ? -Bof, ils ne proposaient pas de hamburgers, répondit-il. Il rit à la moue du plus jeune et lui tendit un sachet de fast-food, ce qui lui rendit le sourire. xXx -On va commencer par la Tour Eiffel... N'est-elle pas belle, notre Dame de Fer ? Soupira-t-il amoureusement. -Hm... Combien de temps cela a pris ? -Trois ans, environ. Pourquoi ? -Chez moi, ça aurait à peine pris un an. Francis cilla avant de l'emmener voir la ville depuis sa hauteur. Le monument suivant était la cathédrale Notre-Dame, et son point zéro. -Et elle ? Combien ? -Cent quatre-vingt-deux ans, ce fut un long chantier. -Pff ! Il aurait fallu tout au plus dix ans aux États-Unis ! Le sourire de France se figea alors que son poing se crispait dans sa poche. Franc comme l'était Amérique, il comprenait mieux l'exaspération des autres pays américains. -Et cette tour ? Demanda l'impoli en désignant la Tour de la Défense. -Oh ! Ça y est, ils ont fini le chantier ! -Combien de temps ? Voulut-il savoir à nouveau. -Tu n'avais pas remarqué ? Elle n'était pas là tout à l'heure, voyons !
17- C'est un Français et un Japonais... - Spoiler:
-Merci France-san de votre invitation.
-C'est un plaisir, Kiku ! Partager la culture si riche de mon beau pays est toujours un plaisir ! Taxi !
Il fallut plusieurs minutes à Francis pour en faire arrêter un qui voulait bien les prendre.
-Quelle chance nous avons ! Aucune grève n'est prévue aujourd'hui ! Annonça-t-il joyeusement à son collègue effaré.
-Euh... c'est souvent comme ça ?
-Comme ça quoi ?
-Oubliez France-san. Ce n'est pas important.
Un peu gênée, la nation asiatique croisa le regard bovin de leur chauffeur. Bon, ce n'allait pas être avec lui qu'il allait pouvoir échanger quelques mots...
Autant regarder l'extérieur, même si les enfilades de voitures ne lui donnaient pas l'inspiration poétique.
-Oh France-san, vous avez vu ?
-De quoi ? La moto ?
-C'est une Kawasaki, elles sont très rapides. Elles viennent de chez moi.
-Ah bon.
Comme la plupart des vieilles nations, tout ces véhicules à moteurs le dépassaient un peu.
-Et là, c'est une Toyota, très rapide aussi. Elle vient aussi du Japon.
Le blond le regarda, un peu étonné de cette espèce de vantardise. Ce n'était vraiment pas un trait du caractère qu'il connaissait de Japon.
-Oh ! Et ce modèle de Subaru ! Il a fait un carton au Japon lors de sa sortie !
Et ce fut ainsi durant tout le trajet qui menait à la demeure de la nation Française.
Le chauffeur semblait excédé du discours de Kiku, Francis affichait un sourire gêné.
-Arrêtez-vous au coin, là, s'il-vous plaît. Merci.
Kiku sortit ses bagages du coffre, laissant à son hôte payer le taxi, après qu'ils se soient « disputés » à ce sujet.
-Combien ? Je n'entends pas très bien avec la circulation.
Lorsque la somme fut énoncée plus clairement, Japon en lâcha ses bagages. De son côté, France régla la facture et fit la moue à son invité.
-Hé oui, compteur très rapide. Il provient de chez toi, je crois.
18- À la Grecque - Spoiler:
-Arthur, ce sujet est ridicule.
-Je ne vois pas en quoi ! C'est bien toi qui disais que nous devrions présenter un peu plus nos cultures ?
-Si, je ne le renie pas, mais à ce point...
-Oh taisez-vous les amoureux, marmonna Irlande. Allez à l'hôtel et laissez-nous faire la sieste.
-On est en réunion, grinça son frère en fronçant les sourcils.
-M'en tape, articula-t-il avant de replonger la tête entre ses bras.
Laissant la nation britannique fulminer, France se tourna vers Allemagne, l'air songeur.
-Je peux t'aider, Franz ?
-Tu as entendu la dernière lubie de Angleterre ?
Il fit attention au ton de sa voix, son voisin se disputant avec sa fratrie.
-Je n'y ai pas tendu l'oreille, mais je peux en avoir saisi l'essentiel. Les gentlemen en Europe, non ?
-Si, c'est tout à fait ça. Tu en penses quoi ?
Soupirant, Ludwig sortit une feuille aux motifs colorés. « Les pastas dans le monde ! »
-Je le préfère à la suggestion de Feliciano.
-Je comprends. Mais quand même...
-Tu n'as pas trop à te plaindre, ricana Espagne un peu plus loin. La galanterie française n'a d'égale dans le cœur des femmes !
-Ça ne les empêche pas de rêver au sang chaud de Méditerranéens.
-C'est le succès du soleil ça, amigo.
Danemark sortit sa hache avec un sourire inquiétant. Suède eut un vague sourire avant de se tourner avec son petit-frère qui tentait de le fuir.
-Si je vois quelqu'un commencer à jouter, je l'endors ! Prévint Suisse en armant son fusil à seringues soporifiques.
Il y eut des reculs et des tentatives de protection, bien que vaines. On peut donner comme exemple les cartons à pizza de nos frères Italiens.
-Meow.
-Grèce ! Ton chat déchire mon pantalon ! Se plaignit Pologne en levant ses jambes aussi haut que possible.
Encore prit dans les vapeurs du sommeil, l'interpellé alla récupérer le fautif qui eut vite fait de s'accrocher au T-shirt blanc.
Repartant à sa place, il jeta un œil au compte-rendu de la réunion.
-« Les gentlemen en Europe » ? marmonna-t-il.
-Une idée d'Angleterre, soupira France.
-Hum, commença-t-il d'un ton pensif. Chez moi, un gentleman... C'est un gars qui attend d'être sorti avec une fille au moins trois fois avant de faire des propositions à son frère.
Il partit à sa place, caressant machinalement le petit félin.
Suisse arma son fusil de sniper, Pays-Bas emprunta la hache de Danemark. On ne touchait pas aux petites-sœurs. Surtout pour aller au grand-frère.
19- C'est un Suisse... - Spoiler:
Ce que Suisse pouvait aimer les réunions mondiales... plus que les européennes, en tout cas. Pourquoi ? Tout simplement parce que tout était pris en charge, aussi bien les transports que la chambre d'hôtel. Un peu comme pour son boss, en fait.
Il avait chargé sa sœur de la défense du territoire. En elle, il avait toute confiance.
Allongé sur le lit, il regarda pensivement le placard.
-Bon, on dirait que je vais devoir y aller...
Très sereinement, Vash alla réveiller le réceptionniste pour lui réclamer un verre d'eau qu'il obtint. Chacun repartit se coucher. Mais une dizaine de minutes plus tard, la nation neutre revint demander la même service.
Au bout de la cinquième fois, le réceptionniste se demanda si il allait finir sa nuit convenablement. Mais arrivé à la dixième fois, il n'en put plus. Il se retint de l'étrangler car malgré le pyjama de flanelle rose, le blond trimbalait une collection importante d'armes.
-Mais qu'est-ce que vous avez pu manger pour avoir aussi soif ?
-Je n'ai pas soif. Il y a le feu dans ma chambre.
Et il gravit à nouveau les escaliers, son eau à la main.
20- C'est un Français et un Autrichien... - Spoiler:
Ah, la France... pays dont la grève était aussi connue que la Tour Eiffel...
-Écoute, j'arrive bientôt.
-Cette réunion est importante ! Toi qui parles de la ponctualité de ton pays, tu devrais prendre modèle sur moi ! Ponctualité anglaise.
-Bon, écoute-moi mon lapin, je suis épuisé, je conserve ce qui me reste d'énergie à conduire, alors si tu pouvais cesser de me faire des reproches téléphoniques, je t'en serai gré. Tu m'as réservé une chambre ?
-Tu te débrouilleras tout seul. Et ne m'appelle pas comme ça.
-Je t'appelle comme je veux, mon lapin. Je suis le pays de la liberté !
-Si Alfred t'entendait...
-Je suis le premier pays de la liberté, rectifia Francis en se frottant les yeux.
-Dans combien de temps arrives-tu ?
-Je ne sais pas. Le temps est affreux, je vais finir par croire que je suis chez toi.
-Fuck you.
-Que d'amour dans tes paroles... Et ma chambre ?
-Tu verras avec la réception.
La tonalité résonna dans l'oreillette Bluetooth, faisant grogner Francis.
-Il peut parler de politesse quand il me raccroche au nez...
Il alluma la radio pour se tenir compagnie, mêlant sa voix à celle de la chanteuse.
-Magnifique ! Du brouillard... Welcome Britain... même si je suis en Allemagne. Au niveau du repérage, c'est impec' ! Bon il me semble que c'est là...
Entre les gribouillis de poésie destinée à Romano ou Bieke, les tomates écrasées et quelques tâches d'alcool, Francis n'avait pas eut beaucoup d'aide.
-Je vais demander à Japon son GPS le plus puissant, marmonna-t-il en entrant dans l'établissement. Tant pis pour les caisses de l'État. Bonsoir. Je viens pour la réunion. Reste-t-il une chambre de libre ?
-Hélas, non. Par contre, l'un de vos collègues occupe un lit double. Vous souhaitez le partager avec lui ?
Francis était si fatigué qu'il dormirait avec Russie s'il le fallait.
-On verra pour les détails plus tard, si vous voulez bien.
-Voici vos clés. Vous serez avec Roderich Edelstein.
Oh non, pas lui... se plaignit intérieurement la loque française en montant les escaliers et ses bagages.
Aussi délicat et raffiné que pouvait l'être l'aristocrate déchu, la nuit le métamorphosait. Car oui, Rody-la-poupée (dixit Prusse) avait une habitude anti-chic et hyper tue-l'amour. Rody-chéri, donc, ronflait. Hongrie s'en était souvent plainte, particulièrement le lendemain de la nuit de noce.
Et fatigué comme il l'était, Francis n'allait pas pouvoir supporter les heures qu'il lui restait à bourrer son compagnon de chambrée de coup de coudes. Non. Alors il ne trouvait qu'une solution pour profiter des quelques heures qui lui restaient.
Le lendemain, ce fut un Francis au teint de pêche, frais comme un gardon et d'humeur séductrice qui rejoignit les autres nations, ce qui les surpris assez.
-Alors, ta nuit ? Ricana Angleterre alors qu'il s'asseyait à ses côtés.
-Juste ce qu'il fallait pour recharger les batteries. Un régal !
-Tu étais bien avec Autriche ?
-Tout à fait.
-Boule quiès ?
-Aucunement.
-Tu l'as assommé ?
-Non plus.
Il fallait savoir que Francis avait le sommeil délicat. Le moindre bruit le réveillait. Alors Roderich qui ronflait comme un sonneur de cloches...
-J'ai usé de l'un de mes principaux talents.
-Tu l'as empoisonné ! C'est pour ça qu'il n'est toujours pas descendu !
-Que tu es stupide quand tu t'y mets, soupira le plus vieux. Je ne suis pas aussi tordu que toi !
-Alors je t'écoute, poor nice chick.
-Tss, crétin...
Il lui asséna un coup de serviette.
-C'est très simple, en rentrant dans la chambre, sieur Edelstein était déjà couché, mais il ne dormait pas. Alors je suis allé me coucher à ses côtés où je me suis écroulé comme une pierre.
-C'est tout ?
Arthur n'en croyait pas ses oreilles. C'était aussi simple que ça ?
Son rival but pensivement son jus d'orange.
-Il se pourrait que je lui ai embrassé le fessier en lui disant « bonne nuit beauté », mais ce serait très étonnant de ma part, non ?
-Très, ricana l'insulaire en beurrant ses toasts.
21- C'est un Canadien et un États-unien... - Spoiler:
-Je te jure, papa, Alfred représente bien son peuple ! Aussi stupide les uns que les autres !
-Voyons Matthew, tu ne penses pas que tu exagères ? On pense les même choses du Français, et pourtant...
-C'est pas pareil, p'pa... Tu veux un exemple ?
-Pourquoi pas ?
-Appelle daddy et Alfred, alors, s'il-te plaît.
Pendant que son père obtempérait, Canada prit une gorgée de la bière française.
-Hey, Alfie, j'ai besoin de toi.
-Qu'est-ce que je dois faire ?
-Très simple. Tu feras les Américains, et moi les Canadiens.
Pendant ce temps, Francis expliquait la situation à un Angleterre perdu.
-Bon, maintenant, papa, daddy, je vous demande d'écouter jusqu'au bout l'échange que nous allons avoir. Alfred, tu te rappelles d'octobre 1995 ?
-Euh, ouais, vite fait, marmonna l'interpellé en jouant avec ses doigts.
-Il sera le bateau de la Navy, je ferai les autorités Canadiennes. Jusque là, tout le monde a suivit ? Bien. À toi l'honneur, mon frère.
-« Veuillez vous dérouter de 15° Nord pour éviter une collision. À vous. »
Il semblait être rentré dans le rôle, bien que son regard évitait ceux de sa famille.
-« Veuillez plutôt vous dérouter de 15° Sud pour éviter la collision. À vous. »
Matthew avait un sourire moqueur qu'on ne lui connaissait pas, sauf lorsqu'on parlait des résultats sportifs.
-« Ici le capitaine d'un navire des forces navales américaines. Je répète : veuillez modifier votre course. À vous. »
-« Non, veuillez vous dérouter, je vous prie. À vous. »
Ils se fixèrent l'un l'autre, la tension qu'ils dégageaient était quasi palpable.
-« Ici, c'est le porte-avion USS Lincoln, le deuxième navire en puissance de la flotte navale des États-Unis d'Amérique. Nous sommes accompagnés de trois destroyer, trois croiseurs, et un nombre important de navires d'escortes. Je vous demande de dériver de votre route de 15° Nord ou des mesures contraignantes vont être prises pour assurer la sécurité de notre navire. À vous. »
C'est un Canada moqueur qui conclut le dialogue.
-« Ici c'est un phare. À vous. »
-Je suis désolé, mon trésor, mais ça montre juste à quel point ton frère est borné, comme Arthur, en définition.
-Quoi ? Répète-ça, espèce de...
Ils se jetèrent l'un sur l'autre pour se battre, alors que Canada en profitait pour terminer le verre de Francis en sanglotant tout bas.
-Famille de dingues.
22- C'est un Letton... - Spoiler:
-Je t'en conjure ! Renonce !
Les nations s'agglutinaient autour de l'immeuble où les trois nations Baltes et Pologne se trouvaient.
On pouvait voir Raivis se tenir à la chambranle d'une fenêtre, tremblant de peur et les yeux résolument clos.
Pologne serrait les bras de Lituanie, appréhendant ce qui pourrait arriver su jamais leur ami se décidait à faire le grand saut. Car la chute d'un immeuble à six étages, ça pardonnait rarement.
-Lettonie ! Pense aux millions d'humains que tu embarques dans ta folie ! S'exclama soudainement Italie du Nord.
Cet argument -somme toute crucial- ne fit que redoubler les larmes du petit blond suicidaire.
D'autres nations s'étaient regroupés un peu plus loin pour décider quelle tactique d'approche serait la meilleure.
Et au milieu de tout ça, Russie ricanait, ne semblant pas vraiment se rendre compte de la situation, malgré les remous l'entourant et le bousculant (pour les plus courageux).
Un peu à l'ouest, Grèce bâilla alors que Chypre le pressait de questions, cherchant à avoir le fin mot de l'histoire.
Et puis, Raivis sauta. Son hurlement de peur sensé lui donner de courage qui lui manquait, déchira les airs, juste avant de se couper, accompagné du bruit caractéristique de la rencontre d'un corps de chair avec le revêtement goudronneux du sol.
Il y eut un instant de flottement, le temps que l'information soit assimilée par tous.
Puis les crépitements des flashs et le tonnerre d'applaudissements qui s'évanouirent fit couler d'autres larmes à Lettonie qui se réfugia bien vite dans les bras de Sealand qui lui offrit un large sourire émerveillé. Il l'avait fait !
Et partout autour d'eux, on se congratulait, on se plaquait de grosses tapes pseudo viriles dans le dos en riant fort... Ah non, il n'y a que Danemark pour faire une chose pareille...
-Je n'aurais jamais cru que tu aurais osé ! Le félicita Finlande en lui prenant les mains.
Gêné des derniers instants, et carrément intimidé par le regard glacial de Suède, Lettonie balbutia des remerciements patauds et se dégagea de sa prise, cherchant à croiser le regard de la nation à l'écharpe. Et lorsqu'il y parvint, Russie lui offrit un sourire dont il avait le secret, provoquant un frémissement incontrôlé de la part du Balte.
Mais il fut bien vite oublié, Estonie, Lituanie et Pologne se postant dans son champ de vision, de larges sourires pour les plus expressifs et une moue encourageante pour l'autre.
-Tu ne t'es pas fait trop mal ? S'inquiéta Toris. Quand même, sauter d'un immeuble à six étages...
-Toris, il a sauté du rez-de-chaussée... soupira Pologne en roulant les yeux.
23- C'est un Islandais, un Danois, un Suédois, un Finnois et un Norvégien... - Spoiler:
Lorsque Canada proposa une partie de chasse sur son territoire, les Nordiques furent les plus bruyants pour ainsi signifier leurs participations.
Alors Matthew organisa le séjour qui durera une semaine, dans un camp à proximité d'un des innombrables lacs de cette région. Et pour y accéder, il loua un hydravion.
-Bon, vous êtes arrivés les garçons ! Les prévint le blond. Alors, je viens vous rechercher dans sept jours. Et sinon, c'est un cerf chacun, pas plus. À moins que vous ne souhaitiez rentrer à pied...
Danemark brailla qu'ils étaient au courant et qu'il ne fallait pas les croire plus stupides que la moyenne, avant de sortir de l'habitacle, soulevant une vague d'eau froide.
-Abruti, marmonna Norvège en le repêchant.
Les cinq Nordiques regardèrent l'hydravion reprendre son envol, avant de faire cliqueter leurs différentes armes avec impatience. Se séparant les uns des autres, ils purent commencer.
La semaine était passée, renouant les cinq nations entre elles, et l'heure du départ arriva avec le bruit caractéristique du véhicule.
-Ça s'est bien passé ? Les interrogea Canada en souriant.
Mais il perdit bien vite ce sourire en apercevant le monticule que formaient les cadavres.
-Non, mais vous avez la cafetière trouée ou quoi ? J'avais dit un cerf chacun ! Je vais jamais réussir à décoller, moi !
-Oh, fais pas ta femmelette, ricana Sørenen chargeant les animaux. Amérique n'a aucun soucis pour faire pareil, avec le double !
Piqué au vif par la comparaison avec son frère, Canada grinça des dents et donna son accord. Il ne se calma pas plus au décollage et faillit en arracher le manche à balai lorsqu'il fallut quitter la surface du lac au profit des airs... Mais sa fureur atteignit des sommets lorsque le moteur crachota une épaisse fumée noire et alla se perdre dans une forêt avoisinante, se brisant en mille morceaux.
De par leur condition peu ordinaire, les nations n'eurent pas trop de mal à s'en sortir.
Par ailleurs, Suède alla asséner une claque violente à l'arrière du crâne épais du Danois, sans faire un seul commentaire.
Un peu plus loin, Islande aidait Tino à sortir d'une motte de terre, Berwald ayant été assommé par un rocher, et Canada jetait des petits cailloux dans le lac.
-Maintenant que j'y pense, finit par déclarer Tino après avoir craché un peu de boue, Alfred s'était planté lui aussi...
24-C'est un Australien... - Spoiler:
Aussi âgée que soit une nation, seule l'apparence physique comptait. C'était pour cette raison que les micro-nations allaient à l'école.
Sur demande de Sealand et l'empressement de Seborga, Wy se devait de supporter les deux garçons dans sa classe, à son plus grand malheur. Mais il y avait pire comme entourage... Comme la famille Kirkland.
-Alors les enfants, reprit l'institutrice, vous avez fait de merveilleux dessins ! Willoh, le tien est vraiment superbe !
Sous le charme complet, la jeune femme s'approcha de la jeune nation.
-Et maintenant : travaux oral !
Elle frappa dans ses mains pour rétablir le calme auprès de ses élèves.
-Tour à tour, vous allez raconter un événement qui vous est arrivé récemment, d'accord ?
Les événements en question étaient banals, en soi. Mais tout ce que fait une nation ne l'est pas.
-Et toi Willoh ? Qu'as-tu à raconter ?
-Lundi dernier, mon grand-frère Ash est tombé dans le puits qui est derrière la maison.
-Oh ! Il ne s'est pas trop fait mal ? Il va bien maintenant ?
-Je l'ignore. Il a arrêté d'appeler à l'aide vendredi.
25- C'est Seborga... - Spoiler:
Seborga s'observait dans le miroir, inspectant minutieusement sa tenue. Son costume était impeccable, les fleurs étaient achetées et il avait encore du temps devant lui.
Jetant de nouveau un coup d'œil en direction de la montre, il décida de partir tout de suite, histoire d'évacuer la nervosité qui s'accumulait un peu plus à chaque seconde.
Passant devant une pharmacie, Seborga tiqua. Il décida d'y entrer pour acheter un élément important. Assez guilleret, il ne se laissa pas démonter par l'apparence froide du pharmacien.
Il s'accouda nonchalamment au bar et passa sa commande avec un large sourire.
-Une boîte de préservatifs, ce soir je vais dîner chez mes beaux-parents, et je vais sûrement passer la nuit à grimper mon petit-ami...
Le pharmacien s'exécuta sans un mot, mais le jeune homme l'arrêta :
-Non, plutôt deux, il y a son petit-frère, là, qui est plutôt pas mal... Et puis après, j'irai retourner mon petit-ami dans tous les sens.
Une boîte s'ajouta à la première, mais il n'en était plus là.
-Après réflexion, j'en prendrai trois. La mère aussi, elle est bonne. D'abord les garçons, puis la mère. Ouais, ça va être comme ça...
Il paya ses achats et retourna chez lui pour finaliser sa tenue. Il avait encore deux heures devant lui.
-Peter !
Le petit blond sauta au cou de son amoureux avant de le faire rentrer pour lui présenter sa famille.
-Alors, mon petit-frère Ladonia, puis ma mère Tino, et enfin mon père Berwald !
-Enchanté ! Leur sourit-il.
Lors du repas, la famille s'étonna de voir le prétendant la tête dans l'assiette, une main au-dessus de la figure.
-Il y a un souci, Seb' ? Tu n'aimes pas la nourriture ?
-Hum... si si, elle est très bonne, merci, mais...
Il déglutit difficilement et piqua un fard.
-Tu ne m'avais pas dit que ton père était pharmacien...
26- C'est Saint-Empire Romain Germanique... - Spoiler:
Petite Italie du Nord passait le balai avec application, chantonnant tout bas les airs qu'elle s'inventait dans un coin de sa tête. Mais elle s'interrompit lorsque Autriche entra dans la salle de réception et la fixa de longues secondes, gênant la petite. -Ce soir, nous sortons. Nous allons assister à un opéra. J'ai prié Hongrie de préparer une tenue plus... appropriée. Il sortit sans rien ajouter et la petite nation reprit son nettoyage. xXx Installés dans une des meilleures loges, les cinq nations observaient la pièce se déroulant devant eux avec un intérêt partagé. Italie regardait avec fascination, et les mots de sa langue natale était un délice pour ses oreilles d'exilée. Mais Saint-Empire Romain Germanique se tourna vers Autriche et tira sur sa veste pour avoir son attention. -Dîtes, pourquoi le grand monsieur fait peur à la dame ? Distrait, il se pencha un peu mais ne lâcha pas la représentation des yeux. -Il ne lui fait pas peur. C'est le chef d'orchestre. La petite nation le relâcha et revint à la pièce quelques minutes avant d'attirer de nouveau l'attention de Autriche. -Qu'y-a-t-il encore ? -Il ne lui fait pas peur, hein ? -Je t'ai dit que non... -Alors, pourquoi elle crie ? Demanda-t-il innocemment. Prusse eut beaucoup de mal à retenir son fou rire, tout comme Hongrie.
Dernière édition par Grèce le Sam 12 Avr - 18:24, édité 31 fois | |
| | | America
Messages : 378 Date d'inscription : 18/03/2011 Age : 28 Localisation : Sur la banquise à lustrer des pingouins *-*
| Sujet: Re: Les fics débiles de Grèce Dim 14 Avr - 13:38 | |
| J'ai pas tout compris mais le but c'est de mettre des blagues marrantes avec les personnages d'axis powers Hetalia ? Si c'est le cas, bah voici ce que j'ai lu une fois sur un site de VDM spéciale Hetalia. - Spoiler:
Taïwan vient de faire son entrée récemment à la WW Academy. Et déjà, elle est sous le charme du plus populaire garçon de l'école. Avec son corps de rêve et sa joie de vivre à la fois charmante et attendrissante, comment ne pas tomber amoureuse ? Vous l'aurez compris, il s'agit donc d'America, mais voilà malgré le coté très jovial du jeune homme, Taïwan n'ose toujours pas l'approcher. Lors d'une heure de pause, elle s'assoit dans un coin de cours afin d'observer furtivement l'américain. Elle est alors rejoint par Belgique, une autre nation fille avec qui elle a tissé des liens d'amitiés. " Toujours à le regarder ?", demande indiscrètement la blonde. " Mais va, lui demander son numéro !" " Mais j'ose pas ...", répond Taïwan toute embarrassée. "Il est tellement intelligent et mignon, jamais je ne pourrais le lui demander !" " Oh ! Si ce n'est que ça, je peux te le passer si tu veux !" Avant même qu'elle ne puisse répondre, la jeune asiatique sent son portable vibrer au fond de la poche de son uniforme. Intriguée, elle l'ouvre pour voir qui a pu lui envoyer un message. Le numéro qui s'affiche est étrangement non répertorié dans son appareil. Curieuse, Belgique lance un regard indiscret pour voir de qui il s'agit. " Oh ! Mais c'est le numéro d'America ! " Lance -t-elle toute étonnée. Taïwan sent alors son cœur s'emballer, elle hésite un peu avant d'ouvrir le message. Mais elle prend son courage à deux mains et elle lit le sms : "Salut, tu peux me passer ton numéro ?"
Belgique pose alors une main réconfortante sur l'épaule de son amie pour lui dire d'une voix compatissante " Au moins, il est mignon ! "
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| | | Grèce
Messages : 65 Date d'inscription : 05/03/2013 Age : 38 Localisation : Sous un arbre
| Sujet: Re: Les fics débiles de Grèce Dim 14 Avr - 13:48 | |
| Euh... Je connais, mais en fait, ce n'est pas un jeu... c'est une de mes fics | |
| | | Deutschland
Messages : 86 Date d'inscription : 30/10/2012 Localisation : Ne pas déranger, entrain de nettoyer.
| Sujet: Re: Les fics débiles de Grèce Dim 21 Avr - 10:25 | |
| XDDD vous êtes trop marrant! J'ai bien aimé! Continue Grèce, veut voir la suite x) | |
| | | Grèce
Messages : 65 Date d'inscription : 05/03/2013 Age : 38 Localisation : Sous un arbre
| Sujet: Re: Les fics débiles de Grèce Dim 21 Avr - 15:49 | |
| Euh... Merci ? Ah ! MERCI !! Pour la suite, tu voudras que je t'envoie un mp pour te le dire ? Car je les posterai dans le premier post, en spoiler... | |
| | | Deutschland
Messages : 86 Date d'inscription : 30/10/2012 Localisation : Ne pas déranger, entrain de nettoyer.
| Sujet: Re: Les fics débiles de Grèce Lun 22 Avr - 17:37 | |
| Oh ça devrait aller, je vais essayer de passer sur le sujet de temps en temps ^^
Tu peux me prévenir via chatbox, même en marquant une petite phrase. Je remonterai les archives (les archives sont très drôles aussi) | |
| | | Grèce
Messages : 65 Date d'inscription : 05/03/2013 Age : 38 Localisation : Sous un arbre
| Sujet: Re: Les fics débiles de Grèce Lun 22 Avr - 17:39 | |
| Toi aussi tu regardes les archives ? ^o^ On fait ça comme ça, d'accord Et merci | |
| | | Danmark
Messages : 12 Date d'inscription : 21/04/2013
| Sujet: Re: Les fics débiles de Grèce Dim 19 Mai - 11:05 | |
| J'aime tes fics, ils sont vraiment drôle, même si je connais quelques blagues déjà~ pour la prochaine fois, je me souhaite qc avec les nordiques xD | |
| | | Grèce
Messages : 65 Date d'inscription : 05/03/2013 Age : 38 Localisation : Sous un arbre
| Sujet: Re: Les fics débiles de Grèce Dim 19 Mai - 11:32 | |
| L'essentiel, c'est que tu en ris, on va dire La prochaine fois... *consulte ses notes* Nan, la prochaine fois, on a un meurtre Américain. Et pour les Nordiques, j'ai une apparition lors d'une engueulade, mais dans loin, loin, loin... Merci, sinon | |
| | | Deutschland
Messages : 86 Date d'inscription : 30/10/2012 Localisation : Ne pas déranger, entrain de nettoyer.
| Sujet: Re: Les fics débiles de Grèce Jeu 13 Juin - 16:57 | |
| Yen a qui sont épics quand même XD où vas-tu les chercher dans ta tête? J'ai hâte de voir la suite =D et une avec les nordiques ça serait génial! | |
| | | Grèce
Messages : 65 Date d'inscription : 05/03/2013 Age : 38 Localisation : Sous un arbre
| Sujet: Re: Les fics débiles de Grèce Jeu 13 Juin - 17:06 | |
| Épics ? Elles le sont toutes, oui ! Euh, disons que je vais loin, très loiiin pour trouver tout ces délires xD
Pour les Nordiques, si vous connaissez une blague où il en est question, ne vous gênez pas, hein... Parce que moi, j'ai rien trouvé >.<
Merci Deutschland ! (Tu ne m'en veux pas pour les rôles que je te donne ?!) | |
| | | Deutschland
Messages : 86 Date d'inscription : 30/10/2012 Localisation : Ne pas déranger, entrain de nettoyer.
| Sujet: Re: Les fics débiles de Grèce Mer 3 Juil - 18:05 | |
| La dernière est vraiment sombre ><
Sinon en blague belge je préfère la 2ème, ça clash vraiment bien!
C'est vrai que les Nordiques, c'est chaud, enfin froid, enfin chaud pour trouver qlqch sinon il fait froid là haut ^^ (sauf en été je suppose). Ya toujours la blague avec Suède et Ikéa (ça s'emboîte bien 8D hem hem). Sinon.... ><
Non non tinquiète pas pour les rôles XD c'est plus à Prusse qu'il faut demander ça! Moi ça me dérange pas ^^ | |
| | | Grèce
Messages : 65 Date d'inscription : 05/03/2013 Age : 38 Localisation : Sous un arbre
| Sujet: Re: Les fics débiles de Grèce Lun 15 Juil - 18:03 | |
| Ouais, sorry... :/ (et pourtant j'étais d'humeur enjouée, moi !) Ah ! Enfin un avis ! Merci Euh... Merci pour la blague, mais on va trouver autre chose o_o Prusse ? Je suis aussi méchant que ça avec lui ? :'( Merci pour ton passage ! | |
| | | Grèce
Messages : 65 Date d'inscription : 05/03/2013 Age : 38 Localisation : Sous un arbre
| Sujet: Re: Les fics débiles de Grèce Sam 12 Avr - 18:22 | |
| Je suis de retour La chanson Je suis de retour est de Niagara (à ne pas confondre avec Nirvana). Sinon, j'aime beaucoup Canada, qui est bien OOC là, et Warning /!\ petits yeux fragiles ![/b] - Spoiler:
Canada était resté prostré dans un coin. La tête dans les mains, ses yeux habituellement mauves étaient rougis. Était-ce les larmes ou la folie ? Personne ne pourrait le dire. Car personne n'était là. Personne ne se rappelle mon nom Oubliée dans un puits sans fond Ma mémoire est restée dans l'ombre Je me souviendrai des jours sombres Il y avait le sang qui coulait, tel les fleuves qui peuplaient son pays. Il y avait le sang. Noir. Rouge. Solide. Liquide. Et il y a eut des cris. Horribles. À rendre fou. Mais de toutes façons, il était en train de le devenir, fou. Échappée du bûcher en flammes Je quittais cette nuit de drame J'invoquais les forces de la terre J'apparus dans un éclair Il avait dû laisser derrière lui les corps. Ils n'étaient pas transportables, après tout. Trop de morceaux éparpillés, trop d'endroits qui pourraient les receler. Trop de trop. Mais ça lui plaisait. Et bientôt vous verrez mon œuvre Je vous mettrai à l'épreuve Vous avez raison d'avoir peur Car je vous l'annonce Et puis, il y avait la vue. C'était ignoble. Un puzzle humain dont toutes les pièces avaient été massacrées sans vergogne, dans des directions disparates. Une boucherie sans équivalent. Et pourtant, il en avait vu, en tant que nation. Comme toutes les autres. Mais maintenant, il n'y avait plus « d'autres ». Il n'y avait plus que lui. Lui et cet ourson amnésique, incapable de se souvenir de la personne qui le nourrissait chaque jour et le chérissait. Incapable de se remémorer l'être qu'il voyait plusieurs fois par jour. Encore plus ingrat que USA. Aujourd'hui je suis de retour Je ne vous laisserai aucun recours C'est enfin l'instant de mon heure Et voici le temps de la douleur Il n'en fallut pas plus pour pour que les entrailles de l'ours volent en tout sens, maculant la peau pâle de la nation du beau rouge du sang. Les cheveux blonds avaient déjà bruni à certains endroits, les yeux gardaient cette étrange lueur rouge. Et du sang. Du sang partout. Dans les cheveux. Sur les vêtements. Sous les ongles. Dans la bouche et dans le cerveau. Et un rire hystérique. Pourchassée par l'inquisition Ceux-là craignaient mes prédictions Je fuis dans un désert de sel Et ils m'appelèrent l'infidèle Et un corps de plus. Et un mort de plus. Et un nouveau poids sur la conscience. Mais Canada s'en fout. Canada est libre. Son boss a depuis longtemps été arrachés à ses tripes. Sa population est des plus cinglée, elle s'entre-tue. Femmes. Hommes. Enfants. Vieillards. Comme si la démence qui coulait dans les veines de leur représentation les avait contaminé à leur tour. C'était un désastre. C'était le Chaos. Il était le Chaos. Il referma son poing sur un organe quelconque qui gicla en tout sens. Après être revenue de tout Vous me retrouverez partout Je suis peut-être ce regard Que vous croiserez ce soir Il ne bougeait plus. La tête dans les bras, les épaules tressautantes. Pleurait-il ? Lui qui n'avait eu aucune hésitation à mordre les mains qui l'avaient nourris ? Lui qui s'était amusé avec les entrailles de ceux qui furent la représentation de sa famille ? Qui avait exploré les cadavres de ses proches ? Les ongles entrèrent dans la peau, laissant des traînées sombres de sangs séchés et de bouts de chair. Et puis la tête blonde partit en arrière, la bouche bien ouverte sur un rire muet. Le mauve disparaissait au profit de cette tâche sanglante, représentation de l'aliénation galopante que couvait son esprit. Je vous donnerai le plaisir Si vous savez me servir Vous ne pourrez pas me trahir Car je vous l'affirme Ils étaient là. Enfin. Marqués par leurs précédents combats à mort, ils n'en restaient pas moins fiers d'eux. Ils avaient survécus. Ils avaient assassinés leurs amis, leur famille, leurs parents ou leurs progénitures, la personne qu'ils aimaient. Mais ils étaient fiers. Comme lui. Il était comme eux. Ils étaient comme lui. Alors il rit à nouveau, vite suivit des survivants. Aujourd'hui je suis de retour Je ne vous laisserai aucun recours C'est enfin l'instant de mon heure Et voici le temps de la douleur « -Il n'y a pas de places pour les perdants. Si tu ne peux pas te relever, c'est que tu étais trop faible pour profiter de notre nouvelle ère. » Je vous donnerai le plaisir Si vous savez me servir Vous ne pourrez pas me trahir Car je vous l'affirme Il était fou. Non. C'était les autres qui étaient fous. Lui, il était normal. Sain. Viable. Et il avait tué tout ces cinglés. Leur surprise dans leurs yeux lorsqu'ils se rendaient compte de ses intentions. Leurs yeux vides lorsqu'il sortait sa main de leurs corps. C'était... Jouissif. Aujourd'hui je suis de retour Je ne vous laisserai aucun recours C'est enfin l'instant de mon heure Et voici le temps de la douleur Ce n'était pas ce qu'il avait voulu, d'une certaine manière. Enfin, si. Il voulait qu'ils aient mal. Comme lui. Alors il leur a arraché le cœur. Mais même comme ça, il ne se sentait pas soulagé. Il se rendait bien compte que ça n'allait rien changer. Enfin, si. Mais pas comme il voulait. Il voulait que le changement vienne d'eux. Ses semblables. Ses collègues. Sa famille. Et pourtant, le changement s'est opéré. Mais chez eux. Ses enfants. Ses descendants. Le vent qui propulsait le navire qu'il était. Et c'était les mêmes qui l'idolâtraient à l'instant-même, le remerciant de leur avoir ouvert les yeux. Mais lui, il aimerait les fermer. Tout oublier. Revenir comme avant. Ce avant qui le blessait continuellement et qui le faisait pleurer. Aujourd'hui je suis de retour Je ne vous laisserai aucun recours C'est enfin l'instant de mon heure Et voici le temps de la douleur « -Je voulais juste qu'on se souvienne de moi. De mon nom. Pourquoi ne le compreniez-vous pas ? Pourquoi ne le vouliez-vous pas ? » Mais les morts ne parlent pas. Ne répondent pas. Et la Terre a sombré dans le Chaos, propulsé par la démence d'une Nation qui souhaitait juste de la reconnaissance et de l'amour.
La saison des amours grecques J'appelle Chypre "Neoklos", et lui surnomme Grèce "Girisha" SCÈNES DE SEXES EXPLICITES !!Chapitre 1. Chypre - Spoiler:
Grèce a toujours eu une libido très développée (les commérages disent même que c'est la raison de ses nombreuses et longues siestes), et ne l'a jamais vraiment caché. Mais il y avait une époque dans l'année où il était pire que ça, où il se déchaînait au point qu'on hésitait à l'enfermer jusqu'à ce que ça soit fini. Il n'y avait pas de signes précurseurs, aucun changement de comportement ou de langage, et ce n'était pas figé dans le temps. Ça arrivait subitement, comme ça, et les "victimes" n'avaient pas vraiment le choix... xXx Pour le moment, nous étions en pleine réunion européenne, et Grèce... dormait tranquillement sur la table, Chypre le réveillant de temps à autre, particulièrement au sujet de l'entrée de la Turquie. -Tu sais, Girisha, tu devrais t'occuper de ces troubles de sommeil, il n'y aura pas toujours quelqu'un pour te réveiller aux moments importants, déclara Chypre à la pause-repas. -Je ne le fais pas exprès, bâilla-t-il en réponse. Il se frotta les paupières avant de caler sa tête sur l'épaule du plus jeune qui ne protesta pas, tellement il était habitué. Il échangea même un clin d'œil avec Feliciano qui souriait en les voyant ainsi. Ce rapprochement n'était pas vraiment étrange, les membres du clan Ottoman -comme on les appelait- étaient très proches les uns des autres, comme l'était chaque groupuscule, au fond. Portant sa bouteille à sa bouche, il observait le plafond, rêvassant doucement, les cheveux de son aîné lui chatouillant agréablement le cou. Il se laissait aller, les souvenirs refaisant surface, du temps où ils étaient tous réunis. C'étaient de très vieux souvenirs, mais ça ne les rendait que plus précieux. Hongrie qui cherchait des poux à Roumanie qui se faisait les dents sur elle, Bulgarie qui tentait de les séparer, Égypte et Grèce qui philosophaient tous les deux et lui qui les regardait avec de grands yeux émerveillés. -Girisha ? demanda-t-il tout bas. Il reçut un grognement en réponse, ce qui sembla l'encourager à poursuivre. -Tu crois qu'on pourrait revenir en arrière, un jour ? Chypre avait bien été l'un des rares à apprécier l'occupation de son territoire par l'Empire Ottoman. Il attrapa l'une des larges mains de son aîné, un peu calleuse par le maniement des armes et ses travaux d'excavation, pour jouer avec. Elle était toujours plus grande que la sienne, brunie par le soleil, les ongles courts et les doigts longs. Grèce avait été son modèle, lorsqu'il n'était qu'une petite nation, et aujourd'hui encore, il ne pouvait s'empêcher de l'admirer. Il en était à ce genre de réflexions lorsqu'il sentit une humidité suspecte dans son cou. Grèce ne bavait jamais quand il dormait. Pour avoir été le témoin de plus d'une bonne centaine de sieste, il pouvait le jurer. Il tourna la tête avec lenteur, appréhendant ce qu'il allait voir. Pas le moins du monde endormi, Grèce s'appliquait à la création de suçons, ses yeux verts à moitié clos et assombris. Ils échangèrent un regard assez intense qui fit frissonner Chypre et remonter de vieux souvenirs qu'il aurait préféré oublier. Ses doutes se confirmèrent lorsque la main qu'il tenait se faufila entre ses cuisses pour se faire un peu plus insistante. -Hongrie ! Roumanie ! cria-t-il d'un ton un peu étranglé. Cela suffit pour que la totalité des présents se tournèrent vers lui, le faisant piquer un fard. -Code Rouge ! Code Rouge ! se contenta-t-il de leur signaler, fermant les yeux pour retenir un gémissement. Si la majorité des nations ne saisirent pas le message, ceux concernés se raidirent et se concertèrent du regard. Ils n'avaient que peu de temps devant eux, il allait falloir faire vite ! Auprès de Roumanie, Bulgarie se rongeait les ongles, sachant déjà ce qui allait se passer. -Que tout le monde sorte au plus vite ! rugit Hongrie. Son ton ne souffrait pas de contestation, on pouvait y reconnaître le soldat qu'elle avait été. Quelques menaces de la part du Roumain suffirent pour convaincre les quelques récalcitrants à obéir, et la pièce fut vidée, en-dehors de la nation grecque et chypriote. La porte claqua et fut barrée par ceux qui savaient. -J'espère que Chypre y arrivera, murmura Hongrie. Sans vraiment s'en rendre compte, elle s'était glissé dans l'étreinte du faux vampire qui la serrait contre lui avec angoisse. Ils se fusillèrent du regard et se séparèrent rapidement, rejoignant leurs compagnons respectifs en fulminant. De l'autre côté de la porte, ce n'était pas vraiment la même ambiance. Prisonnier des bras puissants de Grèce, Chypre n'en menait pas large, assaillit par tout un tas d'émotion qui menaçait de l'engloutir. Il s'accrocha à la chemise déboutonnée, autant pour tenter de reprendre pied que par réflexe. Les lèvres grecques s'étaient prises d'affections pour les siennes, s'en gavant, se les appropriant. Héraclès engouffra ses mains sous les vêtements du jeune homme, caressant la peau du bout des doigts un court instant, comme hésitant. Puis les tissus furent déchirés et ce fut un corps à moitié nu qui se trouvait dans son étreinte. Cassant le baiser, il prit le temps de scruter chaque morceau de peau mis à nu. -Girisha, souffla Chypre, c'est gênant. Les joues plus que rouges, il essayait de se cacher de ses bras, mais Grèce les lui écarta d'un geste ample et le plaqua contre la surface froide de la table du déjeuner. Glapissant à ce changement de température, il chercha à se libérer de la prise puissante, mais c'était peine perdue, il n'y avait plus qu'à attendre, dirait-on... Se collant contre son dos, le Grec plongea de nouveau sa bouche dans le cou bronzé, le marquant de ses dents. Ses mains dansaient, glissaient sur la peau, glissaient sous les vêtements restants, griffaient jusqu'au sang... Chypre crut bien devenir fou. Il n'arrivait plus à camoufler ses gémissements qui se répercutaient dans la salle vide et ses poings serraient le rebord du meuble à l'en briser. Le poids de son ami l'étouffait presque, sans oublier les attentions qu'il lui portait. -Girisha... haleta-t-il. Mais Girisha était loin. Il n'était pas totalement au contrôle de lui-même. Un cliquetis de ceinture, et pantalon et sous-vêtement étaient à ses pieds. Il n'y avait plus rien pour le cacher au regard brûlant de désir du Grec. Plus rien pour l'empêcher de le prendre. Il était à sa merci la plus complète. Et c'est ce qui l'apeurait. -Girisha, tenta-t-il de nouveau. Ne fais pas ça... Il aurait pu pleurer, sans doute. Peut-être que ça aurait sorti son aîné de sa transe, et de toutes façons les larmes étaient déjà prêtes, mais il n'y arrivait pas. Quelque chose le retenait étrangement. Mais quoi ? Il sortit bien vite de sa réflexion lorsque le membre turgescent de son ami se pressa contre lui, provoquant un glapissement. Il le savait plutôt bien membré (après tout, il leur arrivait de prendre leur bain ensemble) mais il ne pouvait s'empêcher de regretter ce fait. Il eut une dernière pensée envers son compagnon avant de se subir la pénétration et la douleur qui l'accompagnait. Les coups de reins ne furent pas plus doux et Chypre raclait la surface boisée qui se réchauffait sous leur ardeur. Il ne pouvait s'empêcher de haleter ou de gémir, malgré tout, car les mains de Grèce ne restaient pas inactives pour autant. Il ne fallait pas oublier non plus que son érection se trouvait compressée et que chaque mouvement effectué s'y répercutait. En fin de compte, c'était le juste milieu entre la douceur et la douleur, l'extase et l'abîme. Mais Neoklos ne pouvait s'empêcher de guetter la fin de leur étreinte. La fin de tout ça. Alors il ferma les yeux et attendit que ça passe. xXx Il y eut des bruits sourds encore quelques instants, puis ils cessèrent. Quelques nations haussèrent un sourcils, inquiets, mais le regard conjoint de l'ancienne amazone et du faux vampire furent suffisants pour que nul ne tente de s'approcher de la porte. Encore quelques minutes de silence et les battants s'écartèrent pour laisser passer Héraclès. Les cheveux en bataille, l'air satisfait du chat ayant trouvé de la crème, le pas lourd, la nation était différente de d'habitude. Elle était fatiguée, mais ce n'était pas la même fatigue qu'à l'ordinaire. C'était autre chose. Il fut observé par chaque nation avec attention, comme si aucune ne l'avaient vue auparavant. Pourtant, c'était toujours le même. C'était juste Grèce et son appétit dévorant. Grèce qui avait un regard brûlant de désir, bien qu'il soit atténué. Grèce qui avait oublié de reboutonner sa chemise, laissant ainsi voir ses muscles dorés par le soleil et les traces laissées par Chypre. Hongrie et Roumanie s'engouffrèrent dans la salle afin de porter secours à leur ami bien mal en point. -Neoklos ? Il ne t'a pas fait trop de mal ? Dis-moi que tout va bien ! Heureusement, il n'y avait aucune blessure à déplorer, mais Chypre n'était plus en état de suivre la réunion, alors Hongrie décida de rester avec lui jusqu'à ce qu'il puisse rentrer chez lui. Quand à Grèce, il avait repris la réunion mais l'avait passé à ronfler sur la table, complètement désintéressé par les décisions prises. De toutes façons, nul n'avait l'envie ou le courage de lui adresser la parole.
Chapitre 2. Égypte - Spoiler:
-Héraclès, c'est toujours un plaisir de te revoir.
-Moi de même Gupta.
Ils s'étreignirent brièvement, content de se retrouver malgré le fait que leur dernière entrevue remontait à quelques mois.
-Comment ça se passe ?
-Le temps demeure long pour ceux qui ont tout le leur, énonça doctement la nation Égyptienne. Du thé ?
-Avec plaisir.
Ils discutèrent un peu de tout, marquant quelques pauses durant lesquelles ils semblaient se perdre dans leurs pensées. Ils étaient vraiment sur la même longueur d'onde.
-Combien de temps comptes-tu rester sur mes terres ? Finit par vouloir Gupta.
-Assez longtemps pour me faire oublier, mais pas trop pour me rappeler à leurs mémoires. Une semaine, tout au plus.
Son ami le fixa alors qu'il portait une pâtisserie à la bouche. Il semblait... différent de d'habitude.
-Il s'est passé quelque chose ? Tu veux m'en parler ?
Il haussa les épaules.
-Non, juste cette crise économique qui me poursuit et que tout le monde s'acharne à me mettre sur le dos. J'aimerais bien qu'ils arrêtent avec ça. Ce qu'a fait mon gouvernement ne m'incube pas forcément...
-Pour te soulager l'esprit, souhaites-tu te promener ?
Acceptant l'invitation pour ce qu'elle était, Grèce n'eut pas trop à attendre pour monter sur un chameau et savourer le soleil si chaud. Bien plus chaud que chez lui. Il aurait presque envie de se laisser oublier dans un coin et de piquer une petite sieste sous ces rayons presque agressifs.
Mais il savait que ce n'était pas vraiment une idée à avoir, au risque de se trouver avec une bonne insolation et l'air d'un homard passé à la casserole.
-Le désert avance de plus en plus, soupira Gupta. Peut-être qu'un jour il engloutira tout le continent Africain. Si nous faisions une pause ? Il y a un oasis non loin, si mes souvenirs sont bons.
-Je te vois mal oublier quelque chose ou te fourvoyer dans un souvenir, alors il y est sûrement encore ! se moqua son demi-frère.
-Oh, tu sais, ma mémoire n'est pas si infaillible que tu sembles croire, c'est commun à tous...
-Si seulement Sadıq pouvait oublier notre enfance, je me porterais bien mieux...
Il n'eut pas besoin de se tourner pour deviner le sourire de son vieil ami. Ils se connaissaient presque depuis toujours. Leurs mères avaient été de vieilles amies et ils avaient passés de longues années sous la coupe de l'autre Turc. Comment ne pas se connaître ?
-Viens, il faut installer l'abri. Ce serait dommage de se mettre à griller.
Malgré sa constitution assez fine, Gupta avait du muscle et de la force à revendre, mais si il pouvait profiter de la musculature de son cadet, il n'allait pas s'en gêner.
-Pourquoi as-tu des loukoums ? geignit faussement Héraclès.
Il ne reçut qu'un rire clair en réponse. Ils savaient bien tous deux à quel point ils pouvaient en raffoler. Il leur était même arrivé de faire le mur afin de se faire une réserve dans leur chambre. Il n'y avait qu'à voir comment ils s'étaient presque jetés dessus, à peine sortis de la boîte, s'en léchant les doigts et se moquant de l'autre. Deux enfants-monde, loin de toute civilisation et de leurs habituelles préoccupations et soucis.
Ils en étaient à se remémorer leurs souvenirs d'enfance, en plein milieu d'une anecdote qui les faisait rire à gorges déployées, quand Grèce cessa afin de fixer longuement, au point de le déranger.
-Il y a un souci, peut-être ? Héraclès ?
-Non, rien, tout va bien, y'a juste plus de loukoum... C'est dommage...
Gupta suçota le sucre qui restait sur ses doigts tout en approuvant de la tête.
-Mais le paysage n'en est pas moins superbe...
Il sourit alors et regarda ces yeux à la teinte si particulière... Ce vert si peu commun avec son pays ou tout ceux qu'il avait déjà pu voir. Ce vert qui ne donnait qu'une envie : rester des heures à le contempler. Et c'est tout à fait ce dont il avait envie pour l'instant. Perdre son regard dans le sien et ne jamais avoir à le quitter.
Alors il avança jusqu'à lui, ne brisant jamais cet échange, ni lui ni Hellas.
Il avança, se retrouvant presque sur ses genoux, toujours plongé dans ce vert si... Grèce.
-Il n'y a pas que le paysage, n'est-ce pas ?
Il murmurait, son souffle caressant le visage hâlé de son aîné, le temps de quelques secondes. Puis il y eut un baiser. Et il fut suivit par bien d'autres.
Les mains passaient sous les vêtements qui volaient, soulevant des grains de sable, les lèvres se soudaient, les peaux se frôlaient et frottaient.
Gupta ondula des hanches avec volupté lorsque Hellas s'enfonça en lui, ayant une pensée coupable envers son petit-ami, mais il était bien trop perdu dans son propre plaisir pour y prêter de l'importance.
Ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait entre les mains capables de Héraclès, et peut-être que ça ne saura jamais la dernière fois. Il savait que ce n'était pas vraiment une pensée qu'il fallait avoir, compte tenue de l'affection qu'il portait à son compagnon, mais c'était plus fort que lui. Surtout lorsqu'il était à l'instant-même en train de soupirer dans les bras musclés.
-Hé... Héra...
-Chut. Pas ce surnom. Plus jamais.
Il l'embrassa sur le front puis dériva jusqu'à l'oreille qu'il mordilla avec attention, lui faisant pousser de petits gémissements excitants.
-Voilà, c'est mieux ainsi, bien mieux, murmura-t-il d'une voix rauque.
Il ondula encore des hanches, s'assouvissant en lui mordant l'épaule, provoquant les spasmes de jouissance de son partenaire.
Ils ne bougèrent plus, haletant fortement. Héraclès passa la main dans les cheveux mi-longs humides de sueurs, liant leurs regards entre eux, puis l'embrassa tendrement avant de se redresser, séparant leurs corps transpirants.
Gupta savait que son cadet venait de clore les yeux et allait s'endormir d'une seconde à l'autre. Ils se connaissaient depuis longtemps, et ce n'était pas leurs premiers ébats non plus... Il posa la main sur le sommet de son crâne, caressant lentement les mèches ondulées, titillant l'ahoge frisottée ne provoquant que des ronflements un peu plus forts que les autres. Finalement, l'endormi se tourna et l'emprisonna de ses bras, le collant contre lui. Il n'en fallait pas plus pour l'inviter à cette sieste impromptue aux côtés d'une compagnie si charmante...
L'amour ne dure qu'un jour Lorsque je parle de "Grèce" et de "Egypte", je fais référence aux versions Antique - Spoiler:
Il écarta silencieusement les buissons, la bouche et le nez recouverts d'un tissu pour que sa respiration ne le trahisse pas, le cœur battant à tout rompre.
Il était à deux doigts d'y arriver, cette fois, et nul ne pourrait se mettre en travers de son chemin.
Encore un buisson.
-Salut Sadıq, l'interpella une voix rieuse.
Se figeant, l'aventurier sentit un frisson glacé parcourir son corps.
-Pas besoin de te cacher tu sais. Le sage voit au-delà de la réalité.
-Garde ta philosophie pour toi, grogna-t-il.
Sortant des buissons, la jeune nation s'approcha du petit lac où se détendait Eurydice, la nation Grecque.
-Comment tu fais à chaque fois ?
Il se laissa tomber par terre, son foulard à la main, fixant son reflet.
-Je te connais, on va dire.
Il grogna mais ne put s'empêcher de fixer la lourde poitrine de son aînée qui se soulevait en rythme avec son rire clair.
-Tu es vraiment un enfant drôle, Sadıq, finit-elle par déclarer.
Elle lui fit signe de la rejoindre, essuyant ses larmes de joie.
Il alla se dévêtir derrière un arbre, la mine renfrognée, puis entra dans l'eau avec un soupir d'aise. Fermant les yeux et levant le visage en direction du soleil, il savoura la tranquillité du lieu, du moins jusqu'à ce l'eau ne s'agite, l'intriguant.
-Eu... Eurydice ?
Le rouge aux joues, il regardait la nation aux formes généreuses s'approcher de lui, un petit sourire aux lèvres.
-Tu sais, je ne pense pas que la berge puisse t'absorber comme tu sembles le croire, Turquie.
-Qu'en sais-tu, Grèce ? N'est-ce pas toi qui clame que la volonté est la seule force de l'âme ?
-Alors il t'arrive de m'écouter parfois, ronronna-t-elle.
Elle prit place à ses côtés, refaisant sa coiffure pensivement.
-Tu as entendu les nouvelles des frontières ?
-Tu parles de cet idiot de Rome ? Il faudrait être sourd et idiot pour l'ignorer...
Elle se tourna vers lui, un air joueur peint sur le visage.
-C'est moi ou il y a de la jalousie dans tes paroles ?
Sadıq se contenta de hausser les épaules, ne voulant pas entrer dans le jeu. Mais ce fut autre chose lorsqu'une paire de bras l'entoura puis le plaqua tout contre la poitrine rebondie de la Grecque. Il ne put faire un geste, complètement figé, alors qu'elle l'embrassa sur la joue, ne semblant rien remarquer.
-J'aime bien parler avec toi, tu es un peu la nation la plus proche et tu es d'agréable compagnie, malgré que tu sois encore un enfant...
Elle lui caressa tendrement la joue avant de sortir de l'eau. Sadıq préféra garder les yeux baissés.
-Les heures passent si vite, quelle horreur... Chronos semble accélérer sa course folle, espérant que c'est ce qui le fera libérer plus vite...
-Tu crois à ces âneries ? Sursauta-t-il. Tu as fait parti des premiers à fouler ta terre ! Tu sais autant que moi la vérité à ce sujet.
Son regard se flouta lorsqu'elle se tourna vers lui. Elle remonta à nouveau son épaisse chevelure avant de lui répondre.
-Longue est la vie qui nous attends. Nous sommes responsables de milliers de personnes qui croient en nous. La foi est un soutien considérable. Elle permet de garder la tête froide. Ne te prends pas pour un dieu, Sadıq, ou les châtiments du ciel s'abattront sur toi.
Elle lui adressa un dernier sourire et s'en alla, chantonnant tout bas.
Encore dans l'eau, il lui adressa une grimace tordue qu'elle ne put voir.
-Tu me prends encore et toujours pour un enfant, râla-t-il. Mais quand te rendras-tu compte que je suis un homme, au même titre que les autres ?
Il abattit ses poings sur la surface limpide, rageur. Il se défoula de cette manière quelques minutes encore avant de se réfugier sous la surface, retenant sa respiration jusqu'à n'en plus pouvoir.
-Que devrais-je faire pour qu'elle puisse me voir comme je le souhaite ?
Fermant les yeux, il se remit à penser aux courbes profondes de la belle châtain. Mais il fallait être réaliste : jamais elle ne lui appartiendrait.
Il exprima de nouveau sa rage avant de se calmer et de se rhabiller. Il rentra chez lui à grands pas.
Grèce (Antique) : Eurydice / Égypte (Antique) : Néferet (la plus belle) - Spoiler:
Turquie se mirait avec difficulté dans son grand miroir de cuivre poli, essayant divers accessoires pour paraître plus adulte. Jusqu'à ce qu'il reçoive de la visite...
-Sadıq ! L'appelèrent deux femmes à l'unisson.
Il sursauta et fonça, sans réfléchir, à leur rencontre. Il comprit son oubli lorsqu'elles éclatèrent de rire à sa vue. Il se renfrogna avant de ôter son énorme turban mais garda son caftan à la couleur flamboyante.
-Égypte... Grèce... Si c'est pour glousser comme des poules, vous pouvez aller dans la cour, vous savez...
Calmant leurs rires, elles s'approchèrent de lui afin de lui emmêler les cheveux du bout de leurs longs doigts.
-Il ne faut pas prendre la mouche comme ça, voyons !
-Tu ris encore, Néferet. Et laissez mes cheveux tranquilles !
Il s'éloigna d'elles et de leurs mains agiles, grommelant tout bas.
-Dis-nous... pour quelle jolie fille te pares-tu ainsi ? Roucoula Eurydice avec un air conspirateur.
Elle échangea un regard avec son amie.
-C'est vrai ça, renchérit cette dernière. Qui donc est cette femme pour que tu fasses des frais de vestures ?
Elles se rapprochèrent l'une de l'autre, se soutenant mutuellement.
-Et quand je pense que nous n'avons jamais eu cet honneur !
-Quel malheur ! Serions-nous donc toujours aussi mal considérée ?
Elles soupirèrent avec exagération alors que la cible de leur moquerie tremblait de colère contenue, serrant avec force son turban.
-Avons-nous une chance de plaire aux yeux de ce beau mâle ?
-Aucune, hélas, une autre est passée avant nous et lui a ravit le cœur !
-Nous voici donc seules dans l'amour, déçues par les hommes...
Elles rapprochaient leurs visages, plongeant leurs yeux dans ceux de l'autre, dans une ambiance quasi romantique... avant qu'un turban n'entre en collision avec leurs visages, les arrêtant net.
-Vous êtes vraiment deux gourdes sans cœur ! Cria Turquie avant de s'enfuir, les larmes aux yeux.
-On dirait qu'on l'a blessé... énonça Grèce en prenant le turban dans la main.
-On dirait bien, oui...
Elle s'étira longuement, mettant son corps fin en valeur.
-On devrait le chercher, tu ne penses pas ?
-Si. Allons-y.
Bien que imposant, le palais n'était pas aussi grand que ceux où elles vivaient, elles n'eurent donc que peu de difficultés à retrouver leur ami.
Le fait qu'il soit entré par erreur dans le harem y avait pas mal joué, à vrai dire, et elles purent le sauver des bras aimants des femmes s'y trouvant.
-Toujours apeuré par ces femmes ? Demanda Eurydice sur le ton de la conversation.
-Je ne comprendrai jamais... souffla son amie.
Elles observaient Turquie se faire soigner par un guérisseur, tremblant encore de peur.
-Pourtant, la présence d'autres femmes ne lui apporte pas ce souci.
-Si les femmes comprenaient les hommes, ça se saurait, fit remarquer Eurydice.
Elle s'approcha de Sadıq qui remerciait le vieil homme qui partit alors.
-Tu as encore tellement à grandir...
Grèce le serra contre elle, le berçant comme un enfant. Le rouge aux joues, il se laissa faire, bien assez heureux de ce contact.
De l'autre côté, Égypte alla s'asseoir, les observant en s'amusant.
-Je voulais juste paraître plus vieux... finit-il par marmonner dans l'étreinte douce de Grèce.
-Pourquoi ne l'as-tu pas dit ?
-Parce que je pensais que vous alliez me moquer de moi...
Reculant un peu sur la couche, Grèce se cala contre un coussin. Néferet posa la tête sur ses genoux, serrant de ses bras le corps de son cadet.
-Tu sais bien qu'on fait ça pour rire, et non pour te blesser.
-Et si justement ça me blessait ?
Les étreinte se resserrèrent.
-Tu veux qu'on t'aide pour ton costume ?
-Fie-toi à notre sens de l'esthétique ! Roucoula Grèce.
-Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée...
-Tu préfères demander l'avis aux barbares qui symbolisent les terres nous entourant ? Demanda Égypte en reniflant.
Elle obtint quelques rires, la faisant sourire.
-Allez ! Debout Sadıq ! Amusons-nous à te transformer !
-Je savais que vous étiez des prêtresses ! Gloussa-t-il.
Il les laissa l'emmener jusqu'à la pièce qu'il avait quitté quelques temps plus tôt.
Si les essayages étaient sérieux au début, ils étaient vite devenus un grand cirque où les trois antagonistes avaient mal au ventre à force de rire et dont le sol était jonché de vêtements et d'accessoires divers.
-Attends ! Souffla Néferet entre deux éclats de rire. Tu en penses quoi Eurydice ?
-J'aime bien, ça donne un air mystérieux.
Elles échangèrent un air complice et le toisèrent avec un sourire en coin.
Intrigué, Sadıq s'approcha de la surface réfléchissante, plissant les yeux pour s'y apercevoir.
-Vous voulez parler du masque, là ?
-Bah oui, pas de ta toge ! Gloussa Eurydice.
Il fit mine d'enlever le morceau de cuir pour observer leur réaction et il ne fut pas déçu.
-Ah non ! Tu le gardes maintenant !
-Quand tu auras la barbe qui pousse, tu n'auras qu'à enlever le bas.
Elles le fixaient avec un grand sourire, ce qui le fit rougir et cacher son visage dans les plis sombres de sa tenue.
-Par contre, évite les perruques longues, gloussa Grèce de nouveau.
Il leur tira puérilement la langue avant de les poursuivre dans toute la pièce, armé de foulards qu'il faisait claquer dans l'air.
- Spoiler:
-Merci pour l'invitation, soupira Eurydice. L'opulente Grecque savourait la caresse de l'eau sur sa peau nue, aux côtés de sa vieille amie, allongée sur le bord. -C'est un plaisir, marmonna Turquie de l'autre côté de la paroi. Il fondait presque dans la chaleur de l'eau, un sourire béat sur le visage. -Les mers restent peu sûres ces derniers temps, poursuivit-il. Mieux vaut pour votre sécurité d'être accompagnés par ceux en qui vous avez confiance. Avec Rome qui rôde dans les parages, en plus... -J'ai entendu dire que lui et son peuple craignaient mers et océans. Si quelqu'un souhaite concurrencer son empire, il suffisait d'aller prendre les terres accessibles seulement par voie maritime... La voix d’Égypte était mesurée et calme, presque berçante. Il fallut à Turquie une certaine concentration pour ne pas piquer du nez dans l'eau. -Vous y croyez, vous, à son envie d'empire ? À mon avis, ce n'est qu'un rêveur éveillé... -Il n'y a pas plus dangereux qu'un dormeur qui rêve qu'il dorme. -Grèce ! Râlèrent en chœur les deux autres. Elle éclata de son rire clair qui se répercuta dans les coins de la pièce. -J'aurais dû te noyer quand il en était l'occasion. Et dire que ces deux garces s'adoraient comme des sœurs... -Vous êtes plus gamines que moi... soupira-t-il. Il imagina sans problème les mines moqueuses. Il les connaissait depuis tant de temps. -Ça serait bien que rien ne change... soupira-t-il de nouveau. Il leva la tête, fixant les mosaïques colorées. -Si rien n'évoluait, ce qu'on s'ennuierait ! Rit Égypte. Elle glissa dans l'eau, sans bruit ni remous. Son amie vint l'enserrer de ses bras. -N'allez pas faire de cochonneries dans l'eau de mes bains, grogna le Turc. -Tss... Je vais finir par croire que tu nous surveilles de derrière ta paroi ! -J'ai pas que ça à faire, et ne te prends pas pour le centre du monde, Eurydice. S'enfonçant jusqu'au menton dans l'eau chaude, Sadıq ferma les yeux et se détendit encore plus. Il aimait bien les savoir près de lui, comme des boucliers contre le monde extérieur. Il était avec deux belles femmes, l'une aux hanches larges et à la poitrine généreuses, l'autre aux hanches étroites et à la poitrine discrète. Et il les aimait comme un homme sait le faire. Elles le voyaient comme un enfant. X Torse nu et masqué, Turquie s'entraînait au maniement des armes. Il s'était passé quelques années depuis la dernière fois et il avait pris en muscles et en force. L'homme se dessinait dans l'enfant. Son entraînement achevé, Sadıq alla boire au puits plus loin. Ruisselant de sueur, son sourire prouvait sa satisfaction du moment. Il était fort. Et ce n'était pas fini. -Seigneur ! Seigneur ! Grognant, il se tourna vers l'intrus. À bout de souffle, le serviteur se plia respectueusement tout en tentant de retrouver un rythme plus calme. -Qu'y-a-t-il ? Nous sommes attaqués ? L'air féroce, il brandit son cimeterre pour appuyer ses propos. -Vous avez de la visite... Un navire grec... Sadıq partit aussitôt, laissant le servant sur place et ne s'y intéressant guère. Ça devait être elle. Il ne l'avait pas vu depuis si longtemps.... Il allait pouvoir lui prouver qu'il était digne d'elle et qu'il la protégerait au péril de son peuple. Qu'il défendrait sa vie à elle autant de fois qu'on lui laissera faire. -Eurydice ! Hurla-t-il au loin. Il pouvait apercevoir les voiles blanches, lui faisant accélérer le pas. - Sadıq ! C'est toi ? Il s'arrêta devant elle, le souffle court. -Tu as beaucoup changé, dis-moi... Elle le fixa d'un air intéressé, ce qui lui plut assez. -Par contre, tu devrais te rhabiller avant de trop prendre le soleil... Il obtempéra prestement. -Tu es encore plus belle qu'avant, la complimenta-t-il. -J'ai une grande nouvelle à t'annoncer. Mais à chaque nouvelle, le temps qu'il lui convient. Turquie eut un sourire en coin. Sa tendance à la philosophie l'avait manqué. Il lui tendit la main pour la guider jusqu'au palais, mais quelqu'un les interrompit. -Eurydice ! Alors, comme ça, tu tentes de te le garder pour toi toute seule ! Je te croyais plus partageuse ! -Néferet ? Il s'immobilisa afin de mieux observer sa vieille amie qui descendait la passerelle à petits pas, les jambes enclavées dans leur habituel fourreau de tissu léger. -Que... Tu prends les navires grec, toi, maintenant ? Il reçut une chiquenaude au front. -Eurydice est venu me voir d'abord, et je l'ai suivi. C'est tout. Il offrit ses bras aux deux nations qui s'y accrochèrent, et il put les mener jusqu'au palais où des collations leur furent servies. Confortablement installé sur les tapis et les coussins, Sadıq contempla ces deux femmes qui étaient revenues. Pour lui. Et ça l'emplissait de joie. -Le voyage n'a pas été trop long ? -Tu oublies que les Grecs sont passés maîtres dans l'art de la navigation ! Se vanta Eurydice. -Je vais finir par me demander si il y a quelque chose que les Grecs ne savent pas faire, soupira-t-il, mi-ronchon, mi-moqueur. -Si tu savais... répondit-elle sur un ton lascif et haussant un sourcil suggestif. Avant, il aurait rougi, mais là il se contenta de ricaner et de se resservir. -Que le ciel me foudroie, le jour où je me retrouve dans l'étreinte d'un Grec ! Une Grecque, par contre... Ce fut à lui de hausser un sourcil suggestif et à Grèce de ricaner. -Sinon, quand vous aurez fini de vous séduire, vous me ferez un signe ! -Regardez qui se plaint ! -Tu as changé, Sadıq, observa Néferet. Tu as grandi. -C'est une bonne nouvelle, non ? Ça signifie que mon peuple évolue ! Il aurait été debout, il aurait piétiné de joie. -Là, je te reconnais, sourit Égypte. Il hésita à lui tirer la langue, puis finit par se resservir. -Bon, je crois qu'il est temps de te mettre au courant, déclara mystérieusement Grèce. Égypte s'éclaircit la gorge. -Je suis enceinte, déclarèrent-elles en chœur. S'en rendant compte, elles éclatèrent de rire, sans remarquer l'état de choc de leur ami. -C'est... C'est Rome, n'est-ce pas ? Murmura-t-il lorsque le calme revint. J'ai entendu parler de sa visite chez vous. Il les fixa. Il ôta finalement son masque blanc et reporta son regard sur elle. Il semblait toujours aussi calme et aucune des deux n'osa briser le silence. Soudainement, il se leva et sortit. Quand il revint, il s'était changé. Il était... imposant, portant un caftan coloré et un turban conséquent. À la main, un cimeterre tranchant. -Je vais venger votre honneur et aller le tuer, déclara-t-il. Dans ses prunelles noires, on pouvait y lire la rage et la jalousie. Grèce et Égypte finirent par se ressaisir et se levèrent pour l'enserrer de leurs bras. -Mais que t'arrive-t-il ? La folie t'a rendu visite ? -Réjouis-toi au lieu de souhaiter la mort ! Elles l’enjoignirent de laisser tomber là ses idées vengeresses, ce qu'il fit après avoir lutté contre leurs étreintes. -Pourquoi prends-tu la mouche ? Soupira Eurydice en s'allongeant. Nous ne sommes pas venu pleurer mais pour fêter deux bonnes nouvelles. Sois heureux pour nous ! -Je ne peux l'être, déclara-t-il en reposant son arme. Et peut-être ne le serai-je jamais plus. -On te parle de nouvelles vies ! Néferet ne disait rien. Une main contre son ventre arrondi, elle les observait, comme elle l'avait toujours fait. -Nous ne sommes pas là que pour faire la fête, déclara-t-elle subitement. Satisfaite d'avoir captée leurs attentions, elle se cala un peu mieux. -Ces enfants... ne sont pas de bonne augure. Ils ne vont pas représenter de nouveaux pays, ni des régions. Maintenant qu'il ne portait plus son masque, elle put voir distinctement le visage hâlé de son ami blanchir. -Ce sont nos successeurs, avoua-t-elle. Elle avait gardé un ton égal, ne montrant rien. C'était pour cette raison que c'était elle qui avait lâché le morceau. Il n'y avait qu'à voir Grèce pour s'en rendre compte. Le visage pâle, elle semblait au bord des larmes, servant convulsivement ses épaules. -Et nous souhaiterions que tu veilles sur eux, si il nous arrive malheurs. Le silence suivit ces paroles, le temps que l'information atteigne correctement le cerveau. -Vous... vous avez décidées du nom ? « Vous allez mourir ? » aurait-il voulu demander. Sautant sur le changement de sujet, Eurydice lui débita toute une liste de prénoms féminins, faisant rire son ami. -Tu sais que tu n'as qu'un bébé, il ne pourra jamais en porter autant, soupira Égypte. -Atalante, alors ! Oui, ça me plaît beaucoup comme nom ! Elle caressa tendrement son ventre à peine gonflé. -Et si c'est un garçon ? Elle releva la tête, les yeux brillants et souriant largement. -Héraclès.
Une décision à deux Cadeau pour Susue~ - Spoiler:
Finlande étendait tranquillement le linge, sifflotant un air à la mode. Le dîner était tranquillement en train d'achever sa cuisson. C'était une soirée comme les autres, une où Sealand était avec la fratrie Kirkland afin qu'il les connaisse bien, comme l'avait souhaité Finlande lorsqu'il s'était trouvé avec la micro-nation à charge. -Berwald ne devrait plus tarder, se fit-il la réflexion. Il ramassa la panière et alla vérifier l'état du repas. Au même moment, il put entendre le pas si caractéristique de son compagnon sur le perron. Son cœur eut un double battement malgré lui. Des siècles maintenant qu'ils se connaissaient et s'étaient apprivoisés. Et ça ne l'empêchait pourtant pas de réagir comme si ils n'étaient qu'au premier pas d'une relation balbutiante. -Bonsoir... le salua Suède en entrant à son tour dans la cuisine. Il se pencha afin d'effleurer les lèvres de son amant puis se redressa, promenant son regard glacé sur ce qui l'entourait. Lorsqu'il saisit la composition du menu, il ne put s'empêcher de sourire. -Le repas a l'air délicieux... -Au lieu de brasser le vent, va poser tes affaires ! Se moqua Tino en agitant une spatule en sa direction. -À vos ordres ! Il lui vola un baiser avant de disparaître à l'étage afin d'enfiler une tenue un peu plus décontractée. Il savourait d'avance la soirée. Il avait pris une semaine de congé pour profiter de son Finlandais préféré, avant que celui-ci n'entre dans sa période « Père Noël » où il était quasi impossible de l'approcher, tellement il était surexcité. Descendant, il alla le prendre dans ses bras, posant son menton sur sa tête. -Le dîner est presque prêt, tu sais. Tu peux tout aussi bien t'installer à table pour que je te serve... -Je suis très bien là où je suis... Il n'y avait que dans l'intimité de leur maison que Berwald se laissait autant aller. Il était plus réservé et presque pudique devant les étrangers. Même si les étrangers en question étaient ses propres frères ! -Tu me gènes, rit Tino. Va t'asseoir, je te dis, j'arrive dans un instant ! Ronchonnant pour la forme, il finit par obtempérer et soupira d'aise en prenant place. Malgré lui, il coula un regard en direction de la place inoccupée de Sealand. On sentait tout de suite la différence, aux heures de repas il était intenable. Dirigeant son regard vers son amant, il demanda sans trop réfléchir : -Et si on faisait un enfant ? Ce fut si... hors-propos qu'il fallut un temps au cerveau de Tino pour qu'il assimile l'information. Et lorsque ce fut fait, on aurait cru qu'il s'était brûlé. Lâchant la spatule qu'il tenait encore, se raidissant de tout son corps et écarquilla les yeux, il hurla. -QUOIII ?! Il se retourna pour lui faire face, tremblant un peu. -Tu te rends compte de ce que tu viens de dire ? -La viande va brûler, énonça-t-il platement. Ne pouvant rien tirer de plus, Finlande se contenta de servir le repas, profitant de cet instant de complicité qu'il pouvait partager avec l'homme qu'il aimait. Cet instant de félicité se poursuivit jusqu'à la chambre où ils purent se démontrer mutuellement leur amour, d'une manière un peu plus physique. Et lorsqu'ils s'allongèrent l'un à côté de l'autre, un air satisfait sur le visage, ils oublièrent ce qui s'était passé précédemment. X -Tu sais, Tino, je ne me moque pas de toi. Surpris au-delà des mots, l'interpellé sursauta et faillit en avaler les épingles qu'il tenait avec la bouche. Les recrachant vivement, il lâcha le vêtement qu'il rapiéçait. -Est-ce que tu peux cesser de surgir sans un bruit ?! Je vais frôler l'arrêt cardiaque, si tu continues ! L'embrassant tendrement pour se faire pardonner, Berwald le serra contre lui. -Je veux un enfant, Tino. Pour de vrai. Je suis tout ce qu'il y a de plus sérieux. Le plus petit le fixa, l'air pensif. -On en a déjà parlé. Et c'est hors de question ! Il s'éloigna d'un pas vif, rattrapé par son compagnon. -J'en ai parlé avec Écosse, tu sais. On ne sera pas obligé d'avoir recours à une mère porteuse, grâce à lui ! Ce sera notre propre enfant, porté par l'un de nous deux et chéri comme il se le doit ! Deux images s'imposèrent à lui. Une avec lui au ventre gonflé et une autre tenant un bambin blond respirant la joie de vivre, couvé par Suède qui souriait doucement. Il les chassa bien vite. -Et, évidemment, ce sera à moi de le porter, grinça-t-il. Suède ne répliqua pas, le faisant exploser. -J'en ai marre Berwald ! Qu'on me prenne pour ta femme, c'est une chose ! Qu'on me pense plus faible que Lily sans son frère, une autre ! Mais que tu ailles jusqu'à me proposer de renier ma virilité jusqu'à mon dernier soupir, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase ! Il lui jeta le tablier qu'il enfilait lors de ses différentes tâches. Les joues rougies par la colère, la voix hargneuse et les yeux débordants de fureur vive, on en était bien loin de l'image bisounours de Finlande. -On se reverra à Noël ! Hurla-t-il une dernière fois avant de faire claquer la porte, faisant trembler la maison. Resté seul, le tablier beige à la main, Berwald fixait par là où était parti son amant, un peu déstabilisé par cet accès de rage soudaine. -Tino... marmonna-t-il vainement. Il avait dû rentrer chez lui.
Islande : Jökull (glacier, islandais) / Danemark : Søren / Norvège : Nils - Spoiler:
Sealand fixait Suède sans rien dire. Il était rentré depuis quelques jours et il avait bien senti que l'ambiance avait changé. En soit, l'absence de Finlande n'était en rien choquante ; il n'était pas souvent là à cette période, occupé par les préparatifs de Noël. Mais dans l'ambiance était sérieuse et enjouée, pas sombre et déprimante. Les repas étaient traditionnels mais savoureux et non répétitifs et insipide. La maisonnée était claire, propre et fleurait bon le propre. Là, la poussière s'installait et ça ne sentait rien. Mais Peter n'osait pas demander à son père adoptif ce qui s'était passé lors de son absence. Pas qu'il lui faisait peur, il l'avait un peu domestiqué avec le temps, mais il voyait la tristesse voiler les prunelles glaciales, il devinait les cernes mauves cachés par les lunettes. Alors, avec son imagination d'enfant, Peter crut que Tino était partit, qu'il ne reviendrait plus jamais. Et si c'était de sa faute ? Après tout, il n'avait pas été très sage avant de partir et s'était de nombreuses fois remonté les bretelles, avec ou sans la participation de Berwald. Une nuit, terrifié par les cauchemars où le finlandais l'abandonnait en lui hurlant que tout était de sa faute, Peter alla se glisser dans le grand lit double froid. Il se blottit contre l'oreiller qui gardait encore un peu de l'odeur du petit blond et y sanglota tout bas. Ce n'était pas son premier cauchemar mais bien la première fois qu'il venait se réfugier dans la chambre conjugale. Mais lorsque Berwald décida enfin d'aller se coucher, il n'en fut pas si surpris que ça et le serra même contre lui, l'apaisant dans son sommeil. X Finlande lisait les lettres des enfants et listait les commandes. Bien qu'il ne soit pas le seul Père Noël et qu'il préférait se charger des nations, il aimait bien se plonger dans les missives maladroites aux différents langages. Et puis il voulait se changer les idées. Depuis son départ, il se traînait là où sa présence était réclamée mais sans la douceur de vivre qui le caractérisait tant, ni l'énergie. -Tino si tu veux, Alberich peut te remplacer... Le Père Noël des États-Unis pointait celui du Canada qui avait presque fini sa tâche. -Non, ça va aller, je t'en remercie. Il faut que je m'en occupe. À peine rassuré par le faible sourire, Dirck repartit au service courrier en se promettant de garder un œil sur lui. « Allez, Tino. Inspire un bon coup, serre les dents et chasse les pensées sombres ! C'est Noël, c'est Noël, c'est Noël ! » X -C'est Noël ! C'est Noël ! C'est Noël ! S'exclamait Danemark. Il courrait en criant depuis dix bonnes minutes, cherchant à avaler les flocons qui tombaient doucement, le tout sous le regard blasé de Norvège, resté au chaud. Sealand était dehors lui aussi, faisant un bonhomme de neige avec application. -Peter ne semble pas aussi excité qu'à l'ordinaire... déclara Islande. Il jouait aux échecs avec Suède qui se renfrogna. -Depuis combien de temps n'as-tu plus de nouvelles de Tino ? -Deux mois. Peut-être plus. Je ne m'amuse pas à compter, non plus... Il soupira et avança son fou. Qui fut aussitôt pris par le cavalier adversaire. -Il reviendra après Noël, ne t'en fais pas. -Tu es sûr de toi ? Berwald semblait presque suppliant, serrant dans ses poings le pion stylisé. C'était un vieux plateau d'échec aux pièces gravées de créatures sorties de la mythologie scandinave. Dragons, elfes, trolls, macareux... Ces derniers n'étaient en rien mythologique, mais ce fut le seul moyen d'intéresser Jökull à ce jeu. Et depuis il était devenu un adversaire redoutable. -Échec et mat, déclara-t-il platement. Dehors, Søren et Peter s'envoyaient des boules de neige, toujours sous la surveillance de Nils qui faisait semblant de ne pas les entendre. Il ne participera à la conversation que si on l'y invite. -Tu n'es pas concentré. -Désolé, grogna le Suédois. -Tu ne l'es pas non plus. Il aurait pu se recevoir le plateau dans la figure, mais Berwald expira bruyamment avant de déclarer qu'il allait faire la sieste. Il put sentir le regard des deux frères dans son dos alors qu'il gravissait les marches. C'était le jour de Noël.
Foire à l'OS 1- Hongrie & Roumanie – Première fois. - Spoiler:
-Sérieusement Vlad, y'a-t'il une fois où vous ne cherchez pas tuer mutuellement ? Demandait Bulgarie en pansant ses blessures.
À ces mots, Roumanie se perdit dans ses pensées.
« -Hey, Élizaveta~ -La ferme ! C'est Élie !
Le garçon manqué trépigna sur place pour ne pas lui plaquer son poing dans le nez et lui faire cracher ses dents.
Il lui titilla tant et si bien que les coups finirent par pleuvoir sur la nation roumaine qui tentait de les éviter en riant aux éclats.
-Hé ! Ça fait mal, là !
L'attrapant par les poignets, il l'immobilisa, bandant ses muscles.
-T'es vraiment une brute. Comme ton barbare de père !
-Et toi, t'as vu ta mère, Fattyú ! (bâtard) Il se contenta de rire de nouveau avant de l'embrasser subitement.
-Non mais t'es pas bien ?! Rugit Hongrie lorsqu'il la relâcha.
Il l'embrassa de nouveau. Encore une fois, puis une autre, dès qu'elle prononçait un mot avec violence à son encontre.
-Mais... mais... haleta-t-elle, le souffle court.
-Dis donc petite chèvre, tu aurais envie de tester l'empalement à la roumaine ?
Il lui fit un clin d'œil à la fin de sa phrase, la faisant rougir.
-Tu... Tu... Vlad !
-C'est moi, oui~
Il craignit un instant de recevoir un autre coup lorsqu'il croisa son regard assombrie. Mais il ne s'attendait nullement à ce qu'elle l'embrasse avec cette violence qui la caractérisait tant.
Ils se savaient seuls, loin de leurs armées et de leurs populations, loin des autres nations, sur la terre hongroise.
-Alors, cet empalement ? J'attends... souffla-t-elle d'une voix rauque.
Elle glissa ses mains sur le torse musclé contre lequel elle se trouvait. Elle pouvait sentir le trouble envahir son corps et son esprit, et elle comptait bien en profiter si lui ne le faisait pas.
Cette pensée eut à peine le temps de traverser son esprit que son pourpoint était grand ouvert et que le bandage serrant son début de poitrine était à ses pieds.
-Vlad... râla-t-elle avant de gémir.
Elle pouvait sentir les canines pointues sur ses mamelons alors que les mains agiles agaçaient son épiderme tendre. Élie tenta de se rattraper à lui, agrippant ses épaules, ses cheveux, ses bras, mais elle finit par tomber au sol, tremblante de tout ses membres.
-Je n'aurais jamais cru te voir un jour aussi faible...
-T... Pofa be ! Continue... (Ferme-la) Elle se tendit lorsque le contact de la peau nue de son tendre ennemi contre la sienne se fit, l'électrisant presque.
Que ce soit celui qu'elle haïssait tant lui fasse découvrir les délices de la chair lui paraissait presque ironique, mais elle avait mieux à faire, mieux à penser... Comme le fait que sa virginité lui avait été ravie et qu'elle se faisait peu à peu envahir par la Roumanie.
Mais non. Elle préférait se perdre dans cette étreinte délicieuse qui lui faisait perdre la tête et son souffle.
-Vlad...
-Presque fini... haleta-t-il avant de râler et de s'écrouler sur elle.
Ils restèrent dans cette position, haletants et couverts de sueur, se moquant bien d'être découverts.
-Tu... Pourquoi fais-tu ça ?
D'un coup de rein, il se sépara d'elle et roula sur le dos, frissonnant au contact de l'herbe fraîche.
-J'en avais envie. Et toi aussi.
Hongrie se redressa, le regardant d'une manière insondable.
-Qu'est-ce qui te le prouve ?
-Tu ne t'es pas débattue. Tu n'as pas refusé. N'essaye pas de me faire passer pour un violeur, merci.
Il s'assit à son tour, plongeant son regard sombre dans le sien.
-Tu en avais envie, répéta-t-il. Elle se mordait la lèvre, mal-à-l'aise.
-Oui, avoua-t-elle. Et depuis longtemps.
Ils se penchèrent en même temps pour un baiser bien plus doux que ceux précédents.
-Ne crois surtout pas que je te lâcherai de sitôt, chère amazone.
-Et moi encore moins, insupportable casse-pied. »
-Il fut un temps, effectivement, où ce n'était pas pas des coups qui s'étaient échangés, déclara Vlad sur un ton rêveur.
Boris ne chercha pas à savoir, continuant d'appliquer le désinfectant, laissant son vieil ami dans ses souvenirs d'autrefois.
Sous le masque - Spoiler:
-Nurichet !
-La peste soit de ce surnom débile !
-Nurichet...
-Ta gueule.
Ce qu'il pouvait me gaver, celui-la, alors... « Nurichet » par-ci, « Nurichet » par-là... « Nurichet », elle aimerait bien être lâchée pour pouvoir rejoindre son boss, merci.
-Dégage tes pattes de là, grognai-je en ondulant des hanches.
Peine perdue. Je me laissai tomber sur le lit. Ce qu'il pouvait être fatiguant !
-Arrête de te coller à moi, t'es bouillant, marmonnai-je.
Sa peau irradiait de chaleur, tel un soleil, et il m'avait enlacé au point qu'il m'était presque impossible de sortir de sa prise. La peste soit de sa possessivité !
-Danse pour moi, Nurichet...
-Mais à quoi tu peux bien rêver, pauv' débile...
Ouais ouais, il dort, je vous rassure. Il parle en dormant, en fait. Alors, autant ça a des côtés marrants, comme la fois où j'ai pu ainsi apprendre qu'il avait tenté de draguer Autriche, autant ça peut être affligeant. Très affligeant, même. Comme cette fois où il a chouiné pour la mort d'un de ses chats. Me demandez pas lequel, y'en a trop, et je les déteste ces bestioles. -Nurichet...
-Nurichet, elle en a ras le fez. Alors, tu vas me lâcher, abruti de ronfleur, et me laisser rejoindre mon boss !
Je tentai à nouveau de m'extirper de sa prise et c'est ce moment qu'il choisit pour se réveiller et ainsi écarter un peu ses bras. Moi, parti dans mon élan, je continuai mon chemin, droit sur la carpette de la chambre.
-J'te déteste, ne pus-je m'empêcher de marmonner.
Je crachotai quelques grains de poussières avant qu'une paire de bras puissants ne me relève.
-Tout vas bien Sadia ?
-C'est Sadiq, et je te l'ai déjà dit un million de fois !
Il se reçut un faible coup de poing sous le menton. Bon, c'est parce que je ne suis pas bien réveillée, d'accord ? Pas du tout à cause des sentiments que je peux lui porter...
Il plongea son visage dans mon cou, ce qui me crispa.
-Mais dégage de là ! Si tu veux te rendormir, va sur le lit !
-Sadia... T'es obligée d'être aussi bruyante le matin ? Gémit-il.
-Alors, de un, c'est Sadıq et non Sadia, et de deux, mon boss m'attend ! Et toi, tu ferais mieux de rentrer chez toi avant que tes chats ne dévorent mes coussins ! -Et le petit-déjeuner ?
En râlant, je glissai hors de ses bras pour tirer sur un rideau. La pièce ainsi dévoilée comportait une table qui disparaissait sous les aliments.
-Ça te suffira, le ventre à patte ?
Il ne répondit pas, hormis d'un sourire et d'un baiser lorsqu'il passa devant moi.
-Dégage, j'ai dit, grognai-je.
Soit il me connaît trop, soit je ne suis pas des plus imprévisibles, car il me tira par le bras pour m'obliger à m'asseoir sur lui, sans que je ne lui oppose la moindre résistance.
-Barre-toi...
-Arrête de râler, Sadia, je t'ai déjà dit que ça ne fonctionnait pas avec moi.
Et il avait toujours son petit sourire narquois. Celui qui me donnait à la fois envie de lui arracher la gorge avec les dents, comme celle de le chevaucher sauvagement... Un peu comme précédemment.
-Surtout que lorsque tu es nue, il n'est rien de plus facile que de découvrir tes mensonges...
Il laissa courir son index sur ma poitrine alors que sa bouche butinait mon cou. Ma tête partit en arrière alors que je soupirai d'aise.
-Je croyais que tu avais faim...
-Je n'ai pas précisé quelle faim...
Mais c'est qu'il va me dévorer ce monstre, en plus !
-Arrête...
-Sûre de toi ? Tu ne sembles pas en accord avec le reste de ta personne.
-... Dé... Dégage. Arrache tes mains de là et sers-toi sur la table ! Lui ordonnai-je difficilement. Après, barres-toi ! J'ai des choses à faire.
Il eut à nouveau son petit sourire en coin que j'aperçus rapidement avant qu'il ne prenne en bouche la pointe de mon sein.
Par ce geste, toute pensée construite et sensée disparut de mon esprit, remplacé par le plaisir pur que me prodiguait ce corps brûlant. Sa bouche. Ses mains. Ses jambes. Ses bras. Son...
-TURQUIE ! Wopopop... Le réveil en sursaut...
Je me redressai rapidement, faisant voler les feuilles de notes, bien qu'une resta collée à ma joue.
-Si nos propos ne t'intéressent pas, tu peux toujours sortir !
-Hé ! Pourquoi moi ? Me plaignis-je. Pourquoi vous réveillez pas plutôt ce crétin de Grèce ?
C'est vrai ça ! Monsieur l'ami des chats pouvait faire la sieste à loisir, à chaque réunion, on ne lui en faisait aucun reproche, mais alors les autres, ils en prenaient pour leur grade !
-Tes rêves avaient l'air intéressant, hon hon hon...
-Garde ta perversion chez toi, France.
J'arrachai la note de ma joue, cherchant à calmer les rougeurs de mon visage, bien que celui-ci soit partiellement caché par mon masque. Pourquoi avais-je décidé de ne porter plus qu'un demi-masque ? J'étais très bien avec le masque complet, moi...
Ah oui, il s'était plaint de ne pouvoir m'embrasser quand il le voulait. Je suis vraiment faible lorsqu'il plonge ses beaux yeux verts dans les miens. Ou quand ses mains se posent sur mes hanches... Mon soupir dut être assez bruyant, car j'avais l'attention générale.
-Vous voulez ma photo ou quoi ?! M'emportai-je.
-Hon hon hon, j'aimerais vraiment connaître tes pensées, beau masque. -Laisse mes pensées où elles sont, et fous la paix à mon masque ! M'emportai-je.
Je dus bloquer les poignets de Sealand qui cherchait à m'arracher le mince rempart qui protégeait ma vérité. Parce que oui, nul ne sait que je suis une femme. Pourquoi, à votre avis, mon visage est masqué ? Pourquoi je porte des habits couvrants ?
Et je ne suis pas la seule dans ce cas... Hongrie et Pologne partagent cette croix. Bien que suite à une puberté un peu trop généreuse, Hongrie ait été obligé de briser son propre masque d'homme.
-Sealand ! Arrête d'embêter Monsieur Turquie ! Tempéra Finlande.
Si tu crois que c'est ce qui va calmer ton gosse, c'est que t'as tout raté... Heureusement que Suède a bien saisit ce qu'il fallait faire, lui ! Il a attrapé le petit pour l'installer sur ses genoux. Bien ! Je n'ai donc plus qu'à replacer mon masque qui a bougé de quelques millimètres. C'est suffisant pour qu'il glisse au prochain froncement de sourcils, vous savez.
La réunion reprit, entre Allemagne qui calmait le trio infernal (non, pas le Bad Touch, l'autre... Angleterre, USA et France), je sentis sa main serrer ma cuisse comme pour me réconforter. Je ne la chassai pas, bien que mon cœur avait doublé la cadence. Par la peur que nous soyons découverts, évidemment ! Il a suffisamment de problèmes comme ça pour qu'on ait d'autres à rajouter, je vous l'assure ! Déjà que sa tendance à affirmer qu'il souhaiterait devenir un chat est de plus en plus courant, je ne vais pas lui rajouter ça...
Et non, ce n'est nullement la preuve quelconque d'un sentiment ! C'est... C'est juste... Euh... De l'attention... Qui est un sentiment... Merde !
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